Si l'assèchementspectaculaire du barrage de Hammam Grouz, qui avait, on s'en souvient, plongéla ville de Constantine dans une peur panique de manquer d'eau, en plein été,(Cf Le Quotidien d'Oran N°3829 du 21 juillet 2007), ne fait plus la une desjournaux, le sauvetage de cet important ouvrage n'en continue pas moins d'êtreune préoccupation majeure des institutions concernées.En vérité, depuisla première mission d'experts dépêchée dans l'urgence, par le ministère desRessources en eau, au chevet dudit barrage, totalement en cale sèche àl'époque, jusqu'à celle que vient d'effectuer, ces derniers jours, un bureaud'études serbe, spécialisé dans les problèmes hydrologiques, comme c'est le casà Hammam Grouz, la communication sur le sujet, semble, jusque-là, n'avoir guèredépassé le cercle des initiés.Pour l'heure, etselon des sources crédibles du côté de l'Agence nationale des barrages et del'A.D.E, les experts serbes, dont nos interlocuteurs attendent beaucoup, louantà l'occasion le savoir-faire avéré, ont terminé leur travail et le dossier del'expertise remis entre les mains des responsables de l'ANB.Si lesconclusions pertinentes du bureau d'études serbe, pour l'instant, ne sont pas encoretotalement disponibles, les sources compétentes consultées soulignent, queglobalement, le rapport en question a définitivement confirmé que «la digue dubarrage est intacte et n'est sujette à aucun phénomène d'ordre technique». Lasituation présente serait liée, nous dit-on, à la lumière des conclusions de laprésente expertise serbe à des problèmes strictement hydrologiques, notammentl'étanchéité du couvert argileux sur la rive droite du barrage, accélérant dece fait la réduction du volume d'eau emmagasiné et cela, jusqu'à l'assèchement.Pour rappel, unepremière opération de colmatage par injection artificielle d'un couvertargileux a été déjà menée en 2003, à l'évidence sans succès, compte tenu desrésultats obtenus. En tout cas, les réserves émises par certains, arguant del'existence de micro-fissures sur l'assise rocheuse du barrage, ne semblent passe confirmer après cette énième expertise du bureau d'études serbe, dont lesgrandes références sur le marché international lui ont permis de supplanter desérieux concurrents, Italiens et Français notamment, pour se pencher au chevetdu barrage.En attendant quele rapport soit définitivement endossé par la partie algérienne et que desappels d'offres soient enfin lancés, il y a sans doute loin de la coupe auxlèvres pour goûter de sitôt à l'eau de Hammam Grouz. Cet ouvrage d'art qui aété mis en service en 1987, d'une capacité théorique de 45 millions de M3, n'ajamais été en tous cas un édifice au-dessus de tout soupçon.
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Posté Le : 03/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com