Algérie

Des sénateurs au chevet d'un projet mort-né



Composée de sept membres du Conseil de la nation, la commission présidée par le sénateur Mohamed Rachedi s'est engagée à dépoussiérer ce dossier pour relancer sérieusement le débat autour de ce projet mort-né, lequel a été validé par décret exécutif signé, rappelons-le, par le Premier ministre d'alors, Ahmed Ouyahia.Officiellement créé à Tamanrasset en octobre 2009 dans le cadre des réformes entreprises pour la promotion de l'activité minière en Algérie, l'Institut algérien des mines (IAM) n'est, au final, qu'un miroir aux alouettes. C'est l'amer constat qui a été arrêté par la commission chargée de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses auprès du Conseil de la nation, à l'occasion de sa visite de prospection effectuée dans cette wilaya du 22 au 25 mars.
Composée de sept membres, ladite commission, présidée par le sénateur Mohamed Rachedi, s'est engagée à dépoussiérer ce dossier pour relancer sérieusement le débat autour de ce projet mort-né, lequel a été validé par décret exécutif signé, rappelons-le, par le Premier ministre d'alors, Ahmed Ouyahia.
Mais surtout pour comprendre les véritables raisons qui font qu'une infrastructure d'une telle importance ne soit toujours pas réalisée douze ans après la promulgation de son texte de création et d'organisation. "Un rapport détaillé sur la situation de cet institut sera transmis au ministère de l'Energie et des Mines pour que ce projet soit lancé bientôt", a indiqué Mohamed Rachedi.
Il faut rappeler que l'institut en question a pour missions la prise en charge des besoins du secteur de l'énergie et des mines, en matière de formation de spécialisation, de perfectionnement, de recyclage et de recherche appliquée dans le domaine des mines, en adéquation avec les besoins des institutions, des opérateurs publics et des privés exerçant dans le secteur des mines.
Il sert également de structure d'appui au ministère de l'Energie et des Mines, aux agences minières et aux entreprises minières, publiques et privées, en adéquation avec leurs besoins en formation et spécialisation de leurs cadres. Intervenant dans ce sillage, Mustapha Djoughdali, membre de la commission, s'est appuyé sur les richesses minières dont rengorge Tamanrasset et la nouvelle feuille de route du gouvernement orientée vers l'exploitation artisanale des mines d'or dans le Sud pour conforter l'idée d'accélérer la réalisation de l'Institut algérien des mines.
Ce projet, qui est d'une importance capitale compte tenu de sa contribution au développement de cette région aux potentialités minières inestimables, devra, insiste le sénateur, être prochainement concrétisé pour parvenir à redynamiser l'activité minière à Tamanrasset. Il convient de noter que la construction de l'IAM de Tamanrasset était prévue sur une surface de 10 hectares.
D'une capacité théorique de 200 places pédagogiques, l'institut sera doté de plusieurs infrastructures d'accompagnement, dont une médiathèque et des logements de fonction, ainsi que de toutes les commodités nécessaires à l'épanouissement des résidents.
Revenant aux autres problèmes soulevés dans les quatre secteurs de compétence, la commission du Conseil de la nation s'est focalisée sur la nécessité d'autoriser l'ouverture provisoire des spécialités relatives aux études minières au niveau de l'université de Tamanrasset, la réactivation du bac professionnel et l'encouragement de la gente féminine à se rapprocher des centres de formation et d'enseignement professionnels pour bénéficier d'un apprentissage qualifiant lui permettant de s'ouvrir sur le monde de l'entrepreneuriat.

RABAH KARÈCHE


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)