Algérie

DES SCIENTIFIQUES TIRENT LA SONNETTE D'ALARME Menace sur la production céréalière



Au moment où legouvernement et les responsables du ministère de l'Agriculture se veulentrassurants quant à l'amélioration des rendements dans la production céréalièreà l'horizon 2013, les scientifiques semblent sceptiques. Ils prévoient unebaisse de rendement de production de blé de l'ordre de 10% d'ici 2015, enAlgérie, si les changements climatiques continuent à ce rythme et sil'augmentation des émissions de gaz à effet de serre ne stagnent pas au niveauactuel, qui est déjà assez élevé. Le chercheurTabet Aoul Mahi, consultant principal du ministère de l'Environnement et del'Aménagement du territoire, n'a pas caché ses appréhensions quant à uneéventuelle baisse de rendement du blé, que ce soit pour les grands paysproducteurs du blé ou pour notre pays, en raison des changements climatiques,lors d'un atelier de formation destiné aux médias, tenu avant-hier audépartement de Chérif Rahmani. Le but étant d'informer les journalistes sur lesderniers rapports internationaux sur les changements climatiques, conséquencedirecte des émissions de gaz à effet de serre. Tabet Aoul a en effet affirméque les changements climatiques entraîneront, à coup sûr, une baisse derendement, notamment en matière de céréales.  Il faut savoir que malgré les effortsconsentis pour la promotion et le développement de la production céréalière,l'Algérie reste fortement dépendante des importations pour répondre à sesbesoins. La production céréalière en Algérie connaît déjà des problèmes. Cestensions supplémentaires, prévisibles pour les chercheurs, laissent imaginerdes situations de crise insurmontables. Et pour éviter ce genre de situation,le chercheur recommande notamment le transfert rapide des eaux vers l'ouest dupays pour équilibrer et garantir de ce fait un développement durable de laproduction agricole et la production céréalière en particulier. « Il faut gérerle risque et non la crise », a-t-il estimé.  L'aggravation de la sécheresse réduirait lerendement des cultures dans les principales régions productrices de céréales,comme les grandes plaines des Etats-Unis, qui pourraient subir des vagues dechaleur plus fréquentes. Ce qui contribuera automatiquement à une augmentationdes prix des céréales. L'autre sujetd'inquiétude, explique le professeur Kara, est la migration africaine vers lespays du Nord d'ici 2025, comme le prévoient les experts des Nations-unies. L'ensemble desintervenants, lors de cet atelier, ont recommandé le recours des pays africainaux énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire qui reste très malexploitée. Enfin, les mêmes intervenants admettent qu'il est difficile deprévoir avec précision les répercussions du réchauffement climatique etl'évolution du phénomène.


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