Algérie

Des sanctions à l'encontre des sociétés contrevenantes, sur instruction de Sellal Régulation du marché de l'emploi dans le Sud



Des sanctions à l'encontre des sociétés contrevenantes, sur instruction de Sellal Régulation du marché de l'emploi dans le Sud
Photo : Riad
Par Samira Imadalou
La situation de l'emploi dans le sud du pays continue à faire débat à la lumière des derniers évènements dans cette région du pays. Dépassements, contraventions et passe-droits résument les conditions dans lesquelles se font les recrutements. Les jeunes des wilayas du sud, qu'ils soient diplômés ou non, font face à d'énormes difficultés avant de réussir à décrocher un poste d'emploi dans une entreprise.
Et ce, d'autant que l'offre reste faible dans un marché où la demande ne fait qu'augmenter avec des méthodes de recrutement pas toujours claires.
Au total, plus de 4 000 recrutements illégaux ont été enregistrés en 2012 dans les wilayas de Laghouat, Ouargla et Illizi, selon le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère du Travail, M. Fodil Zaïdi. «Sur ces 4 000 recrutements illégaux, 97% proviennent d'autres wilayas», a-t-il précisé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Ce sont majoritairement les sociétés pétrolières exerçant dans cette région qui sont concernées par les infractions à la législation en matière de placement des travailleurs, mais aussi des sociétés de prestation de services, a-t-il encore noté. Le ministère du Travail et l'Agence nationale de l'emploi (Anem) travaillent actuellement pour éviter qu'un tel scénario se répète.
L'Anem veillera en effet sur la stricte application de la dernière instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, relative à la gestion de l'emploi dans les wilayas du sud et met en garde contre les contraventions dans les opérations de recrutement. L'application de cette
instruction sur le terrain se fera, à travers l'introduction de nouvelles clauses dans les contrats d'association conclus entre les grandes entreprises et les sociétés sous-traitantes, selon le directeur général de l'agence, M. Mohamed Tahar Chaâlal.
Ce dernier a expliqué hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale les détails de la dite instruction et a évoqué ces dépassements en affirmant que des sanctions administratives et judiciaires seront prises à l'encontre des sociétés contrevenantes à l'instruction du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. M. Chaâlal n'écarte pas dans ce cas, la possibilité de la suspension du registre de commerce pour les sociétés et la résiliation de leurs contrats.
Pour sanctionner les infractions en matière de placement des travailleurs, une commission intersectorielle a été mise en place et se réunira au moins une fois par mois. Cette commission prendra des mesures administratives à l'encontre de tous les contrevenants qui n'auront pas respecté les instructions du Premier ministre. C'est ce qu'ont annoncé MM. Zaïdi et Chaâlal.
Selon M. Zaïdi, officiellement, aucune société de placement privée n'exerce dans le Sud. «Elles existent sous des codifications du registre de commerce qui porte sur des activités de prestation de services, mais en réalité, certaines d'entre elles s'adonnent à des placements des travailleurs», a-t-il précisé. «Le rôle de l'Inspection du travail et des services du ministère du Commerce sera déterminant pour déceler ce maquillage de placement des travailleurs sous couvert d'une prestation d'activité, et des mesures administratives prévues par la loi seront prises à l'encontre de ces sociétés», a-t-il encore noté.
L'instruction du Premier ministre se veut «un plan pour résoudre le problème des méthodes de recrutement dans les wilayas du sud», a indiqué pour sa part M.Chaâlal ajoutant qu'elle «traite les causes de cette situation et oeuvre à réguler le marché de l'emploi dans la région».
Cette instruction est susceptible, selon le premier responsable de l'Anem de donner «un nouvel élan à l'entrepreneuriat au Sud, de manière à multiplier la demande au niveau des annexes de wilayas de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac)».


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