Algérie

Des salariés au chômage après une grève au Sud


Ils dénonçaient aussi le deux poids, deux mesures pratiqué par l'employeur italien en faveur de ses salariés nationaux. «Nous sommes traités comme des esclaves dans notre propre pays, alors que nous extrayons notre pétrole. Nous habitons la même base-vie, avec la même porte d'entrée, mais il y a les Italiens d'un côté et les Algériens de l'autre. La question ne se rapporte pas aux grades et à  la hiérarchie, mais elle relève d'une discrimination entre Algériens et Italiens», affirme, avec force, Benkhlif Ahmed, ingénieur pour la société italienne. Un bras de fer a opposé les salariés à  la direction de l'entreprise. Face au refus du directeur des opérations de répondre à  leurs revendications, une première grève, les 6 et 7 mars, largement suivie par les 100 opérateurs et aide-opérateurs en poste, est alors enclenchée. «Notre employeur nous a défiés de faire la grève, pensant qu'on n'allait pas passer à  l'action après tant d'années», déclare Kobi Farid, un opérateur sur site. Les travailleurs se tournent vers le groupement Sonatrach-AGIP pour dénoncer leurs conditions de travail et de vie, et mettre leur employeur étranger devant ses responsabilités. Résultat : la société a perdu ses marchés avec Sonatrach et les grévistes se sont de facto retrouvés au chômage. «Nous avons réussi à  leur faire résilier leurs contrats avec Sonatrach et nous allons demander de l'embauche à  nos sociétés nationales. Nous n'avons pas touché les puits de pétrole, nous avons seulement demandé aux Italiens de respecter notre dignité, nous sommes l'Algérie», témoigne Kobbi Toufik.
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