Depuis quelque temps un véritable 'lobby des giratoires' s'est installé dans la wilaya de Mascara, ou des entreprises, d'ailleurs comme proclamé dans un symposium, ont été appelées à la rescousse, pour, paraît-il, combler le « manque de professionnalisme » des entreprises existantes dans cette région profonde de l'Algérie. Les divers ronds points qui existaient et dont l'âge ne dépassait guère six années d'existence, ont pris une envie subite d'embellissement ou des entreprises dites concurrentielles, ont entièrement défait, c'est-à-dire démantelé ces sept ou huit ronds-points pour en faire d'autres ronds points, plus sonnants et trébuchants.
Comment peut-on investir des sommes aussi astronomiques dans des aménagements dont le luxe et l'utilité semblent bien futiles en période de crise. «Je pense qu'il y a bien d'autres urgences et qu'un peu de modestie n'aurait en rien amoindri la fonctionnalité des ronds-points ni son utilité d'ailleurs que je ne conteste pas », s'indigne un citoyen. Les débours - énormes - de ces ronds points se compteraient en centaines de millions de dinars, et ce, pour en faire des similaires, c'est-à-dire des giratoires grâce à la « pompe à fric » de l'Etat providence. Rappelons que dans la wilaya de Mascara, après l'opérationl trottoirs de certains présidents d'Assemblées populaires communales, qui se sont copieusement gonflé les poches, d'où la majorité d'entres eux ont fini entre les mains de la justice, démontrent des décennies de gaspillages à outrance où l'on balance allégrement l'argent des contribuables par les fenêtres. Ce qui se passe pour les trottoirs, les palmiers, les washingtonias et les ronds points au niveau de la wilaya est amplifié au niveau national, où l'on vise le gigantisme et le tape à l''il, alors que beaucoup de choses restent à faire. A l'exemple des réparations d'une conduite d'eau, de gaz ou d'électricité, ainsi que les rues dégradées dans la plupart des daïras et communes de la wilaya. On consent épisodiquement un tranchée monumental qui va durer dans le temps et l'espace avant d'être bricolé. La prétexte, c'est qu'on convoite à un euphémisme à plus de dégradations jusqu'à certifier que les travaux engagés hors d'usage, pour s'approprier d'autres trottoirs, ronds points et autres sucreries. Les jets d'eau des ronds points changent aussi de carcans et de mises à chaque fois que la manne financière est déclarée ouverte à la chasse au trésor public. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, 'uvre depuis son investiture à la tête de l'Algérie pour une rationalisation de la dépense publique et la lutte contre le gaspillage des deniers de l'Etat sous toutes ses formes. Une telle politique ne semble malheureusement pas avoir trouvé d'échos dans la wilaya de Mascara, qui fait perdre à l'Etat d'importantes recettes au bénéfice des milieux parasitaires pour ne pas dire mafieux. Les diverses déclarations du premier magistrat du pays lors des différents Conseils des ministres, y compris dans les discours officiels constituent une mise en garde à prendre très au sérieux . Dans ce contexte bien précis, M. Abdelaziz Bouteflika a carrément ordonné au gouvernement de veiller à la bonne maturité des projets, mais aussi à son devoir quant à la nécessité de gérer rationnellement cet argent qu'on a quelquefois tendance à jeter par les fenêtres pour des trottoirs, ronds points, etc., alors qu'il y a tant à faire. Ce manque de rigueur, pour ne pas dire plus, est souvent aggravé par un laxisme dans la définition des projets qui en dit long dans une région profonde de notre pays livrée aux quatre vents. Ici, l'idée n'est pas de ralentir les investissements utiles, à l'exemple des constructions de logements toutes catégories confondues, qui demeurent très faibles, carrément a la traîne vu le nombre époustouflant des demandes. Il est consternant de voir des responsables se lancer dans des travaux futiles, à l'exemple des ronds points, trottoirs bitumés, palmiers coco et washingtonia, qui ont poussé comme des champignons, des projets qui sont tous entre les mains d'un système de collusion. C'est consternant quand on sait que la privatisation accélérée des entreprises publiques a transformé le rôle de l'Etat et des collectivités locales. De prestataires de services, ils se sont transformés en attributaires de marchés pour des fournisseurs privés prêts à tout pour pomper une part d'un filon estimée a environ 139 milliards de dinars à la faveur du plan quinquennal 2010-2014 et des clients livrés avec. Ceux qui incarnent l'intérêt général ne peuvent être exonérés de l'effort demandé au gouvernement. Les commis de l'Etat ont une responsabilité particulière qui découle de leur mission, celle de faire un usage irréprochable de l'argent public.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Manseur Si Mohamed
Source : www.lnr-dz.com