Des riverains de la localité de St-Roch se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour exprimer leur vive désapprobation contre l'installation d'un centre de colonie de vacance dans un parking automobile édifié dans un oued. « Non seulement cette infrastructure ne répond nullement aux normes universelles en termes d'hébergement des jeunes colons, mais encore ce parking a été réalisé illicitement sur le lit d'un oued et ce, avec toutes les fâcheuses éventualités, qui risquent à tout moment de se produire. Les petits chalets, lieux d'hébergement des colons, ont été construits à la hâte avec de vulgaires matériaux de construction », ont fait remarquer nos interlocuteurs. Ces derniers affirment d'avoir saisi à ce sujet le wali d'Oran et ce, après avoir, au préalable, adressé des requêtes aux responsables locaux concernés, qui n'ont pas répondu à leurs doléances (document en notre possession). Nos interlocuteurs dénoncent également les nuisances sonores, qui perdurent jusqu'à des heures indues de la nuit. « Il nous est impossible de fermer l'?il durant la nuit avec la musique diffusée à fond les décibels, jusqu'à un court laps de temps avant les premières lueurs de l'aube. C'est inconcevable ! Nous prions le chef de l'exécutif de la wilaya d'ordonner une enquête sur cette situation de déliquescence, à laquelle sont durement confrontés les habitants de la localité de St-Roch. Ces derniers ont signalé aussi le fait que ce parking, transformé en un centre de vacances « ne disposerait pas d'un réseau d'assainissement et les eaux usées sont ainsi déversées directement dans la mer, causant ainsi la pollution de cette zone de la côte, point d'accès de la daïra d'Aïn El Turck ». Les habitants de ladite localité ont également salué la louable initiative du wali pour la récupération d'une forêt dont les arbres centenaires et fruitiers ont été arrachés par un contrevenant et ce, pour permettre la construction d'une petite route menant au parking en question. Une opération de démolition a ciblé jeudi cette route sur instruction du wali et ce, afin de faire ressusciter cette petite forêt, qui faisait la fierté des habitants. Selon des habitants, dans la matinée d'hier, le centre a été évacué.Il importe de signaler dans ce contexte que les centres des colonies de vacances, essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El Turck, qui faisaient jadis la joie des centaines d'enfants, ne semble vraisemblablement plus être d'actualité. En effet, seulement quatre centres sont opérationnels cette année sur la quinzaine répertoriée dans la seule commune d'Aïn El Turck, deux à Bousfer et un à El Ançor. Il est utile de signaler que la mort lente de ces lieux de vacances, a commencé à se manifester dès le début de années 90 avant de s'illustrer à travers l'inexplicable renvoi aux calendes grecques de cette formule de vacances, qui suscitait le bonheur des enfants issus de couches sociales défavorisées plus particulièrement. Ce malheureux constat s'explique à travers le fait que la grande majorité des centres de cette contrée côtière s'est transformée en un lieu de squat pour des familles sinistrées alors que le reste est livré aux mignardises de la nature et les actes de vandalisme. Le temps des joyeuses kermesses, qui égayaient à l'époque l'ambiance dans ces centres, semble malheureusement révolu et ce, pour des raisons liées en partie à la défaillance des entreprises chargées de leur gérance.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : www.lequotidien-oran.com