Réuni le 18 décembre 2011, le Conseil des ministres a décidé du
relèvement du plancher des pensions de retraite à 15.000 ainsi que d'autres
hausses pour les autres catégories de retraités. En tout, quelque 2,4 millions
de retraités bénéficieront des mesures décidées dimanche et applicables à
partir du 1er janvier 2012.
Ces hausses seront financées sur le budget de l'Etat, pour un montant
global annuel de plus de 63 milliards DA, précise un communiqué du Conseil des
ministres. Selon un communiqué, à l'issue des débats qui ont suivi la
communication présentée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, relative
au dossier des retraites, le Conseil des ministres a décidé, «au titre de la
solidarité nationale, de revaloriser les pensions de retraites des salariés et
non salariés».
Il a été décidé du «relèvement à 15.000 DA de toutes les pensions et
allocations de retraites inférieures à ce montant». En outre, les pensions
égales à 15.000 DA ont été augmentées de 30%, alors que celles dont le montant
dépasse ce seuil, elles ont été revues également à la hausse «par paliers de 28%
à 24%» respectivement pour les pensions et allocations de retraite «dont le
montant est supérieur à 15.000 DA et inférieur à 30.000 DA».
A noter également que les pensions de retraite dont le montant est
supérieur à 30.000 et inférieur à 40.000 DA ont été revalorisées par paliers de
22% à 20%, contre une hausse de 15% pour celles dont le montant est égal ou
supérieur à 40.000 DA.
Le montant global annuel de ces hausses, qui entreront en vigueur dès le 1er
janvier 2012, dépasse les 63 milliards de DA pour environ 2,4 millions de
retraités. Le communiqué du Conseil des ministres rappelle aussi que ces
mesures «constituent la troisième intervention du budget de l'Etat, au profit
des retraités» après celles décidées en 2006 et 2009 «qui ont notamment permis
de relever successivement les plus faibles pensions de retraite à un minimum de
10.000 DA puis de 11.000 DA, et d'instituer un fonds national de réserve des
retraites financé par 3% de la fiscalité pétrolière».
A l'issue de l'adoption de ces mesures, «le chef de l'Etat a souligné que
celles-ci ne doivent pas occulter la nécessité de conforter le dispositif
national de retraite pour en assurer la pérennité et le niveau des prestations
qu'il sert à ses bénéficiaires», ajoute le communiqué. Le président de la
République a, par ailleurs, chargé le gouvernement de «veiller à l'amélioration
de la lutte contre la fraude dans les déclarations d'emplois qui prive le
système de protection sociale de recettes appréciables, et de prévoir, dans les
révisions futures de la législation du régime des retraites en concertation
avec les opérateurs et les représentants de travailleurs, des mesures à même de
poursuivre la sauvegarde de l'avenir de la Caisse nationale de retraites».
Sur le même registre, il faut rappeler que la Fédération nationale
des Travailleurs retraités (FNTR) revendique des revalorisations allant de «15
à 40% des retraites avec effet dégressif». Selon son secrétaire national, Ahmed
Kadiri, «de telles revalorisations de 15 à 40% ne
sont, en fait, qu'un rattrapage», a-t-il déclaré dimanche dernier lors d'une
émission de la radio nationale soit le jour même de la réunion du Conseil des
ministres. Lors de son intervention, M. Kadiri a
affirmé que la Fédération
n'allait pas refuser une hausse de l'ordre de 25%, inférieure au taux
revendiqué, mais qu'elle allait continuer «à défendre» la revendication. Le
responsable de la FNTR
réclame aussi l'abrogation de l'article 04 de la loi 93.03 qui modifie
l'article 16 de la loi 83-12 et le retour au droit acquis, figurant dans
l'article 16 qui fixe la pension minimum à 100% du SNMG aux lieu et place de 75%,
et déplore «le gel, depuis plusieurs années, de l'indemnité de la femme à
charge», des «dispositions d'austérité» qui «avaient été prises sous la dictée
du FMI, dans les années 90», rappelles-t-il. Dans la foulée, M. Kadiri a demandé l'actualisation du point indiciaire des
anciennes pensions octroyées entre 1984 et 1996. «Sur les 2,2 millions de
pensions de retraites, 2 millions d'entre-elles n'ont pas été actualisées», a-t-il
précisé.
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Posté Le : 20/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com