Des réunions de coordination entre les opposants à Abdelaziz Belkhadem Actualité : les autres articles

Au moment où le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, tient son université d'été à Tipasa ' une manifestation qu'il a transformée en plébiscite ' ses opposants au sein du comité central et le mouvement de redressement de l'authenticité peaufinent leur plan d'action.
Hier matin s'est tenue, selon une source fiable, une réunion de coordination entre les deux parties qui comptent conjuguer leurs actions pour «faire partir Abdelaziz Belkhadem». L'action qui revient le plus dans l'agenda des contestataires du secrétaire général du FLN est une autre session extraordinaire du comité central. L'idée est lancée, c'est l'objet même des discussions qui ont eu lieu entre le coordinateur des membres du comité central, signataires de la pétition contre le patron du FLN, Mohamed Boumehdi, et celui du mouvement de redressement et de l'authenticité, Abdelkrim Abada. Selon des sources proches de ces derniers, un programme d'action est en phase de préparation. Samedi prochain, le mouvement de redressement battra le rappel de ses partisans pour discuter des suites à donner à la contestation, mais aussi aux prochaines élections locales.
La crise au FLN s'enlise. L'opposition au secrétaire général du parti s'organise. Les militants les plus disciplinés semblent prendre position, «exaspérés par les pratiques de Abdelaziz Belkhadem».
Saliha Lardjane fait partie de ceux-là. Membre du comité central et élue APW, elle pourfend le secrétaire général du FLN et l'accuse de prendre en otage le parti en «marginalisant les vrais militants», se défendant contre les attaques du secrétaire général du FLN qui accuse ses adversaires d'être derrière les rumeurs sur sa démission du parti et le supposé décès du chef de l'Etat. Dans le message qu'elle a envoyé à Abdelaziz Belkhadem, Mme Lardjane lui rappelle que la raison qui motive l'opposition des membres du comité central est le fait que le secrétaire général du FLN ait provoqué «au sein du parti une crise structurelle qui risque de perdurer». «Nous n'avons plus confiance en vous», écrit-elle. Pour elle, «Abdelaziz Belkhadem est fini».