Algérie

Des retraités de l'ANP empêchés de tenir un sit-in Devant le siège de la 5e région militaire à Constantine



Des retraités de l'ANP empêchés de tenir un sit-in                                    Devant le siège de la 5e région militaire à Constantine
Les protestataires revendiquent la revalorisation de leur pension de retraite et l'amélioration de leur situation socioéconomique.
Un imposant dispositif, constitué de brigades antiémeute, a été mis en place, hier, dès les premières heures de la matinée par les services de sécurité de la wilaya de Constantine, aux abords du siège de la 5e Région militaire, à Stah El Mansourah, pour empêcher des retraités de l'ANP de tenir un sit-in.
Ces services ont en effet procédé à un véritable quadrillage de la zone. Des barrages filtrants, avec fouilles systématiques des véhicules immatriculés hors wilaya de Constantine, ont été installés dans plusieurs quartiers, notamment au niveau de la cité Mentouri (ex-le Bosquet) ainsi qu'à l'entrée de Sidi Mabrouk supérieur et de la cité des Castors.
Tout ce branle-bas, qui a surpris plus d'un parmi les habitants des quartiers mitoyens à la 5e Région militaire, avait pour but d'empêcher des retraités de l'ANP de tenir un rassemblement devant le siège de la 5e RM.
Brigades antiémeute
Les protestataires, qui revendiquent la revalorisation de leur pension de retraite et l'amélioration de leur situation
socioéconomique, ont été refoulés, dès leur arrivée à proximité de la 5e RM par les forces antiémeute vers les quartiers voisins à la zone militaire de Stah El Mansourah. Les contestataires, qui se tenaient à proximité du siège, par petits groupes de trois ou quatre personnes, étaient facilement reconnaissables par les porte-documents que la plupart avaient en main. L'un d'eux, que nous avons abordé, nous dira après une longue hésitation : «Après 25 ans de bons et loyaux services au sein de l'ANP, je me retrouve avec une pension de retraite misérable qui ne dépasse pas les 18 000 DA par mois et je ne suis même pas assuré. Comment peut-on vivre avec quatre enfants à charge dans ces conditions '
De plus, je suis diabétique et la maigre retraite que je touche ne couvre même pas les frais médicaux.» Mohamed, une victime du terrorisme, originaire de Mila, abondera dans le même sens : «J'ai été amputé de la jambe suite à un accrochage avec un groupe terroriste dans la wilaya de Batna, alors que j'effectuais mon service militaire. Je touche une pension d'invalidité de 10 000 DA par mois qui ne suffit même pas à mes besoins les plus élémentaires. Après tous nos sacrifices, on nous traite comme des malpropres. Personne ne veut nous recevoir. Ils nous ont envoyé les brigades antiémeute pour nous disperser, alors que nous sommes venus revendiquer tout simplement notre droit de vivre dans la dignité.
Ils dépensent des centaines de millions de centimes par jour uniquement pour leurs ''méchouis'' et refusent de revaloriser nos maigres pensions. Hadi hogra !» Pour rappel, une action de protestation similaire a eu lieu il y a de cela trois mois et a connu un rassemblement d'une centaine de manifestants devant le siège de la 5e Région militaire. Il semblerait que, cette fois-ci, les autorités militaires ne se sont pas laissées surprendre et ont sorti la grosse artillerie pour empêcher toute velléité de rassemblement devant le siège de leur commandement.


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