Algérie

Des retards qui contrarient le ministre des Transports



Un comité de pilotage pour gérer les travaux du tramway d’Alger Le tramway d’Alger semble confronté à d’énormes problèmes liés aux retards dans l’exécution du projet confié au groupement franco-italien, Alstom-Todini. Le ministre du Transport, Amar Tou, qui a reçu lundi dernier en audience une délé-gation du groupe français, Alstom, conduite par le vice-président Marc Chatelard, a demandé à ce dernier «d’étudier toutes les possibilités afin de rattraper les retards observés au niveau de certains chantiers du tramway d’Alger». Les explications fournies par la délégation du groupe Alstom n’ont, semble-t-il, guère convaincu le ministre qui a décidé d’installer un «comité de pilotage» chargé de veiller à l’exécution des décisions dans les délais impartis, à charge pour Alstom de «remettre à l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) un planning de rattrapage des retards enregistrés». Le taux d’avancement des travaux de réalisation du tramway a atteint 25%, avait indiqué tout récemment Amar Tou. L’entreprise italienne Todini, qui a été chargée de l’exécution de la partie génie civil par le groupe Alstom, a manqué donc à ses «engagements contractuels» puisqu’elle est à l’origine des retards enregistrés dans ce domaine. Elle a été remplacée, il y a quelques mois, par une autre entreprise italienne dénommée CMC. La société italienne aurait accusé trop de retard qui a influé négativement sur la mise en service du tramway prévue en 2010. Cette première ligne du tramway d’Alger, conçue pour transporter 150.000 passagers par jour, reliera le centre de la capitale, Alger, à ses quartiers Est, sur 16,3 km avec 30 stations. Sur les 50 kilomètres, en deux voies, prévus, 5 ont déjà été posés. Le tronçon Bordj El-Kiffan - les Bananiers sera livré en principe au mois d’août 2009 et celui de Bordj El-Kiffan - Dergana sera mis en circulation en août 2010. Le tramway d’Alger, qui aura pour objectif de faciliter le déplacement des usagers, offre une capacité de transport de 185.000 voyageurs par jour et par sens. Sur une ligne de plus de 23 km, 8 pôles d’échanges et 38 stations seront mises en place. Mais le tramway d’Alger n’est pas le seul projet à connaître des retards dans son exécution puisque celui relatif à l’électrification du réseau ferroviaire de la banlieue d’Alger, confié également au groupe français Alstom, est confronté au même problème de retard. A cet effet, le ministre du Transport a averti les responsables du groupe, appelés au «respect des délais dans la mise en exploitation du réseau ferroviaire», en soulignant qu’il ne tolérera aucun retard par rapport «aux essais à blanc» devant intervenir sur l’axe Alger-Thenia et Alger-El Affroun. Le projet d’implantation d’une usine de montage des tramways en Algérie a été au centre des discussions entre le ministre et les responsables du groupe Alstom. A ce sujet, le ministre a indiqué que son département est toujours en «attente d’une réponse» de la part du groupe français. Les deux parties ont convenu de mettre sur pied un «comité de concrétisation» chargé d’œuvrer à la préparation et à la réalisation de cet important projet compte tenu de son impact prévisible dans la région du Maghreb et même au niveau africain. Saïd Farhi


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