Des Restos du c'ur pour l'Algérie

Plus de 1,6 million de personnes nécessiteuses pour près de 40 millions d'Algériens. En toute logique, il serait aisé de prendre en charge cette très petite minorité qui n'arrive pas à manger à sa faim, s'habiller convenablement, se soigner... vivre, tout simplement. Si on se limite uniquement au pain, comme premier aliment de l'Algérien, selon les chiffres livrés dans une étude menée par le bureau Algérie Consultations internationales, «entre 2 et 5 millions de baguettes sont jetées, quotidiennement, dans les poubelles ou sur les trottoirs». Le minima suffira déjà à nourrir les personnes nécessiteuses en pain. Que 20 millions d'Algériens donnent 1 dinar seulement par mois et il y aura 20 millions de dinars par mois pour 1,6 million d'Algériens nécessiteux. Ajoutez-y les dons que feraient les nombreuses âmes charitables qui financent des actions caritatives, les contributions de l'Etat, et on aurait une prise en charge totale, quotidienne et pour toute l'année de tous les pauvres d'Algérie, au lieu d'une solidarité concentrée uniquement sur le mois de Ramadhan. En fait, il s'agit de mettre en place les mécanismes pour la collecte de tout ce qui pourrait apporter un peu de bonheur à une personne défavorisée, du dinar à la baguette de pain, et mettre en place les réseaux devant se charger de la distribution de ce bonheur. En France, une simple personne l'a fait. Coluche a créé les Restos du c?ur qui lui survivent et nourrissent quotidiennement, tout au long de l'année, des milliers de pauvres, sans distinction de race ni de religion. Un Etat est tout de même mieux outillé et plus riche que les plus riches de ses citoyens ! Il manque la volonté et le sens de l'organisation.