Algérie

des responsables algériens dans le collimateur Transfert et blanchiment d'argent



Les services de sécurité algériens enquêteraient sur d'importants transferts d'argent vers l'étranger par de hauts cadres de l'Etat entre 2008 et 2012, selon les révélations du journal arabophone El Khabar.
Les enquêteurs algériens auraient, grâce à l'aide des services concernés dans les pays européens, dont l'Espagne, l'Italie et l'Angleterre, obtenu des informations «détaillées» sur les comptes bancaires et les biens immobiliers détenus par nombre de cadres algériens dans certaines capitales européennes, écrit le même journal dans son édition d'hier. Selon El Khabar, l'Office central pour la lutte contre la corruption aurait été destinataire d'un dossier «explosif». Ces cadres auraient «cédé leurs biens en Algérie sans déclarer leur valeur réelle auprès des services des impôts» puis, avec l'aide de médiateurs occidentaux, «transféré ces sommes d'argent sur des comptes en devises pour acheter des dizaines de biens immobiliers de luxe», rapporte El Khabar.
Le journal cite le cas du fils d'un responsable algérien qui aurait pu acquérir, à travers une société aux îles Caïman, un immeuble de trois étages, d'une valeur de 744 milliards de centimes, dans une tour située dans le fameux quartier de Hyde Park, à Londres (Angleterre), à quelques encablures de la demeure de cheikh Mohamed Bin Saoud Sultan Al Qasimi, membre de la famille régnante d'un des Emirats arabes unis. Les mêmes sources, rapporte encore le journal, évoquent les cas du propriétaire d'une entreprise de presse dans l'Ouest algérien et d'un ancien maire qui se seraient offert un hôtel à Paris et plusieurs appartements dans d'autres régions. Le journal révèle encore que les enquêtes toucheraient d'autres personnalités.
Celles-ci devraient être poursuivies par la justice après l'identification de la provenance de ces fonds, issus essentiellement de pots-de-vin, de transactions frauduleuses et d'activités de blanchiment. A rappeler que ces informations interviennent au moment où l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, fait l'objet de plaintes déposées par deux associations à Paris, l'accusant de détournement et de blanchiment d'argent public en France.


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