Algérie

Des résistances malgré les assurances



Des résistances malgré les assurances
Bras de fer ? Les pouvoirs publics affirment qu'il n'est pas question de brader cette richesse et que la décision de réouverture de la pêche au corail, ne saurait se faire en dehors d'un cadre «organisé», pour éviter son exploitation «irrationnelle».C'était en fin d'année lors d'une rencontre qui avait réuni dans la wilaya d'El-Tarf, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, avec des professionnels du métier venus de différentes régions du pays. Evoquant le sujet, le ministre avait tenu à rassurer en affirmant : «Je suis venu écouter vos préoccupations et vos suggestions pour la mise en place d'un dispositif permettant l'organisation, l'exploitation rationnelle et la commercialisation du corail à partir de 2014.»Soulignant lors de cette rencontre-débat que la concertation et le dialogue avec les corailleurs constitue «une phase importante», M. Ferroukhi avait affirmé qu'«il s'agit-là de la deuxième phase du dossier relatif à la pêche au corail, laquelle porte sur la mobilisation de l'ensemble des conditions nécessaires, comme le cadre juridique et organisationnel, la délimitation des sites corallifères, les concessions, la formation et l'accompagnement, en vue de valoriser et de préserver cette richesse».Il avait également souligné, dans ce contexte, que l'activité de pêche au corail sera réglementée par l'Agence nationale de développement durable de la pêche dont les locaux si situent au chef-lieu de la wilaya d'El-El-Tarf.Pourtant, et malgré toutes ces assurances, il en est qui restent sceptiques. Parmi ces deniers : le Comité national des marins pêcheurs (CNMP).Ce dernier n'a pas manqué, il y a quelque temps, d'exprimer son mécontentement quant à cette décision.«Nous sommes contre la réouverture de la pêche au corail parce que les coraux n'ont pas atteint encore une taille marchande», a déclaré le président du CNMP, Hocine Bellout lors d'une conférence de presse tenue récemment au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).Cette organisation syndicale s'est dit aussi contre l'exploitation de la ressource corallienne avec et par les étrangers et exhorte les pouvoirs publics à aider les corailleurs algériens à se doter des moyens techniques et logistiques pour l'exploitation de cette ressource. «Nous sommes contre le partenariat étranger parce que cela va accentuer la surexploitation des récifs coralliens», a-t-il estimé, soulignant que cette activité «connaît un trafic illégal avec la complicité d'Algériens».D'après M. Bellout, les prix élevés du corail sur le marché international favorisent la contrebande de cet or rouge algérien qui transite, selon lui, par les pays voisins vers l'Italie et arrive jusqu'aux Etats-Unis.




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