Algérie

Des réserves sur la concurrence étrangère



D'abord, «les sociétés privées sont mises sous pression pour séparer l'assurance dommage de l'assurance des personnes, mais la plupart d'entre elles n'ont pas les moyens de le faire», nous explique le consultant auprès d'une société privée d'assurance.
Or, ajoute-t-il, «dans le monde, l'assurance vie est celle qui est la plus rentable, alors que l'assurance dommage, davantage centrée sur l'automobile, constitue un foyer de perte, car les sinistres y sont trop élevés». Le fait est que dans les autres pays, «la séparation entre les deux ne se fait pas d'une manière autoritaire, mais par choix des groupes eux-mêmes». Pour le moment, seules les compagnies publiques ont exécuté cette obligation réglementaire. Ensuite, l'arrivée de nouveaux acteurs étrangers à  l'image de la compagnie française Axa à  travers un partenariat avec la BEA et le Fonds national d'investissement, est perçue, par certains responsables du secteur privé, comme une façon «d'éliminer» les compagnies privées du paysage.  Selon son PDG Frédéric Fléjou, AXA compte rafler 5% à  10% du marché d'ici 5 ans alors que la première compagnie privée algérienne (Ciar) ne fait pas mieux que 7% actuellement. Le fait que deux actionnaires publiques soient associées à  AXA lui donne «des atouts pour avoir des parts de marché avec une facilité déconcertante», nous dit-on. Ce qui risque d'arriver c'est que la BEA «va pousser les entreprises à  aller s'assurer chez Axa, y compris Sonatrach et ses filiales», craint-on. Dans un entretien au site Econostrum, M. Fléjou a indiqué que «la BEA se chargera de la distribution et de la bancassurance». La crainte n'est cependant pas partagée par tout le monde. Abdelhakim Hadjou, directeur général adjoint Salama Assurances Algérie, filiale d'un groupe international, estime que «les compagnies privées peuvent aisément développer leurs activités et conquérir de nouvelles parts de marché étant donné que le potentiel assurable dans l'économie nationale est plus important que ce que nous assurons maintenant». Selon lui, «de nouvelles niches de marché ont actuellement une bonne cible, à  savoir le secteur des PME PMI et les assurances aux particuliers. Il suffit simplement d'adapter les produits à  la demande». La part du secteur des assurances dans le marché algérien ne dépasse par les 1% du PIB.             


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