L'enquête nationale concerne les voitures neuves acquises dans le cadre de l'emploi de jeunes, souvent revendues ou utilisées par le grand banditisme, le crime organisé et la contrebande.
Le phénomène ne touche pas seulement les nouvelles agences de location de véhicules. Il touche également les personnes morales qui versent leurs voitures dans les sociétés de location ou encore celles qui louent leurs véhicules à des entreprises pour les fructifier.
Les locataires, sans scrupules, bénéficiant de grandes complicités dans les services de cartes grises au niveau des daïras, délivrent de nouveaux dossiers et revendent la voiture à de tierces personnes. Ces dernières, ignorant le stratagème usité par les escrocs, payent rubis sur l'ongle le véhicule et deviennent propriétaires. Les affaires élucidées ou celles en cours de traitement démontrent que ces agences sont la cible privilégiée des trafiquants qui recourent à divers modes d'emploi pour arriver à leurs fins.
La dernière affaire, en cours de traitement, est celle relative à la disparition d'une cinquantaine de véhicules de location dans le Grand-Alger. Ces derniers ont vite changé de main puisque leurs locataires les ont tout simplement vendus avec de faux documents administratifs à des tiers. Au mois du Ramadhan dernier, un véhicule de location sur deux est incriminé dans le banditisme, le crime organisé et la contrebande.
Louées par des jeunes personnes, généralement affiliées aux réseaux d'agresseurs, de braqueurs, de cambrioleurs et autres dealers, ces voitures disparaissent carrément de la circulation avant qu'elles ne soient interceptées par les services de sécurité.
Des plaintes sont généralement déposées par les propriétaires des agences, mais les enquêtes n'avancent pas quand on sait que les trafiquants déclinent de fausses identités au moment de la location.
Mieux, une fois intégrées dans les réseaux de malfaisance, ces voitures subissent des modifications puisque les contrefacteurs leur incrustent un faux numéro de châssis et circulent avec de fausses plaques d'immatriculation.
Loin d'incriminer les gérants de ces agences ou les personnes morales qui ignorent souvent les termes de la loi ' le dernier mot revient à la justice ', il s'agit de revoir la gestion de ce créneau soumis à des 'autorisations cocotte-minute" et dont les enquêtes de moralité sont bâclées pour permettre à ces propriétaires d'exercer cette activité par ailleurs très juteuse.
Pis encore, il n'existe aucun outil de contrôle de cette activité en vogue dans notre pays. Rien qu'au mois du Ramadhan, les services de sécurité ont saisi 150 voitures de location sur des individus impliqués dans des affaires de meurtre, de délits, d'attaques et de vol de véhicules.
Le plus grave est que ces véhicules changent de main un fois loués. Autrement dit, les clients simulent des vols et se constituent partie civile. Une chose est sûre, les services de sécurité ont du pain sur la planche. Les législateurs, aussi.
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Posté Le : 22/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Belgacem
Source : www.liberte-algerie.com