Algérie

Des renforts militaires pour neutraliser Deraa



Le même jour, l’Organisation syrienne des droits de l’homme (Sawassiya) a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une réunion sur la situation en Syrie, expliquant qu’au moins 400 personnes ont été tuées dans ce pays depuis le début mi-mars de la contestation contre le régime. «Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu sur les manifestants sans arme, causant la mort de 400 personnes au moins depuis le déclenchement de la révolution en mars», a affirmé l’ONG dans un communiqué.
Et de poursuivre : «Ce comportement barbare vise à maintenir le pouvoir en place aux dépens des civils qui sont tués. Cela nécessite une action internationale immédiate pour sanctionner les assassins.» Pour Sawassiya, «le Conseil de sécurité doit tenir une réunion rapide pour faire cesser l’effusion de sang et empêcher les services de sécurité de continuer à tuer les civils en violation des droits de l’homme et pour que les assassins soient déférés devant la Cour pénale internationale». Par ailleurs, l’opposant Mahmoud Issa, arrêté la semaine dernière à Homs au centre du pays, a été traduit hier devant la justice militaire pour possession d’un téléphone satellitaire. Des centaines de manifestants, de militants politiques et défenseurs de droits de l’homme ont été arrêtés depuis la mi-mars début de la contestation populaire anti-Assad, selon des ONG.
A l’étranger, la communauté internationale se contente jusque-là de condamner le régime syrien. Ainsi, Rome et Paris sont «préoccupées» par la situation et appellent le régime du président Bachar Al Assad à «arrêter la répression violente», a déclaré hier le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, à l’issue d’un sommet franco-italien.
«On n’envoie pas des chars, l’armée face à des manifestants, la brutalité est inacceptable», a indiqué de son côté le président français Nicolas Sarkozy. Cependant, il a exclu une intervention militaire en Syrie sans une résolution préalable du Conseil de sécurité de l’ONU, «qui n’est pas facile à obtenir».
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a exigé hier des «mesures fortes» de l’ONU et de l’Union européenne (UE). Alors que le ministre britannique William Hague a assuré travailler avec ses partenaires européens sur la «possibilité de mesures supplémentaires». Lundi dernier, Washington a indiqué que l’administration de Barack Obama réfléchit à «des sanctions ciblées» à l’encontre de hauts responsables syriens. Notons qu’en cette même journée de lundi, les troupes syriennes appuyées par des chars et des blindés sont intervenues à Deraa afin de neutraliser la contestation contre le régime en place. Intervention qui a fait au moins 25 morts.
D’autres opérations des services de sécurité ont été menées à Douma, à 15 km au nord de Damas, et à Al Maadamiyeh dans la banlieue de la capitale.
Jeudi, Al Assad a levé l’état d’urgence en vigueur depuis 1963 et annoncé une série de réformes. Suit une répression sanglante du régime, qui a fait au moins 120 morts vendredi et samedi, selon le Comité des martyrs de la révolution du 15 Mars, dont 95 vendredi. La journée la plus sanglante depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, est jusqu’ici le 23 mars à Deraa où plus de 100 personnes ont perdu la vie.


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