Les syndicats de la santé publique, à
l'exception de celui des psychologues, ont répondu favorablement à l'invitation
du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel
Oueld Abbès.
Neuf syndicats sur les dix existant ont pris part, hier, à une
rencontre «de dialogue national» au niveau du siège du ministère de la Santé.
Un premier contact inaugural qui sera suivi par une série de rencontres restreintes
reversées aux représentants de chaque syndicat.
En
s'engageant publiquement à défendre la «dignité du praticien» et la «dignité du
patient», le ministre s'est dit favorable à toute proposition de solutions, à
condition qu'elles soient «concrètes, réalistes et pertinentes».
Faisant référence à la grève de trois mois des praticiens et
spécialistes de la santé, le ministre a insisté pour dire: «Je ne veux plus
voir les blouses blanches dans la rue». Face aux syndicats, le ministre a
affirmé son entière disposition à prendre en charge les revendications
socioprofessionnelles légitimes des travailleurs de la santé. «Les problèmes
doivent être résolus à l'intérieur de l'institution et non pas dans la rue.
Dans le cas contraire, j'interviendrais pour défendre la dignité des blouses
blanches», a-t-il affirmé.
Le
ministre a déjà élaboré un calendrier, donnant rendez-vous à chaque syndicat à
part, pour entamer des réunions de dialogue et de concertation. La première
réunion aura lieu le 27 juin prochain et la dernière le 12 juillet prochain.
«J'espère qu'on arrivera à un compromis, l'essentiel est d'arriver à réaliser
le juste milieu avant le Ramadan pour permettre aux blouses blanches de
travailler avec un moral tranquille durant le mois sacré», a-t-il souligné.
D'autre part, Djamel Oueld Abbas a déclaré que, désormais, les
partenaires sociaux seront associés à part entière à toutes les questions en
rapport avec le système de santé. Le ministre a appelé les syndicats à
contribuer, par leurs idées, leur savoir-faire et leurs avis à la révision de
la loi sanitaire, l'élaboration de la nouvelle carte sanitaire ainsi que dans
d'autres domaines. Mais surtout, précise Ould Abbès dans son discours, dans la
politique nationale du médicament. Selon le ministre, une réunion regroupant
les acteurs publics et privés du secteur du médicament sera tenue incessamment
avec la participation des représentants du secteur pharmaceutique afin de
débattre et trouver des solutions ensemble pour soutenir les producteurs
algériens et réduire notre «dépendance honteuse en matière de médicament».
Le
ministre a fait savoir, en outre, qu'il a reçu des instructions de la part du
président de la République et du Premier ministre pour soutenir davantage les
producteurs de médicaments nationaux.
Ould Abbès a affirmé que les portes de son département sont
ouvertes et resteront ouvertes à l'ensemble des acteurs du secteur. Et
d'ajouter que son seul souhait est d'établir une passerelle de confiance,
notamment avec les syndicats du secteur de la santé. Il conclut: «Il y a des problèmes
que je m'engage à résoudre immédiatement, d'autres ont besoin d'être négociés
davantage et demandent un peu de temps pas un an, ni dix ans, un peu de temps
seulement». Les syndicats sont sortis satisfaits en attendant bien évidemment
le concret et des réponses claires aux principales revendications de la
corporation.
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Posté Le : 23/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com