Des relevés de note entachés et des diplômes compromis

Le ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas approuvé les revendications des étudiants de l'ENSSP, une décision jugée par ces derniers de «politique de fuite en avant». Ils menacent de sortir dans la rue pour faire entendre leur voix.La requête adressée au ministère de l'Enseignement supérieur, par l'ensemble des étudiants de la troisième promotion de l'école nationale supérieure de sciences politiques, le 11 mars 2014, a été rejetée, et la réponse semble loin d'être convaincante, selon les étudiants ayant suivi une formation de master dans cette école, dans une déclaration envoyée à la presse, dont une copie est parvenue à notre rédaction, Ils déclarent d'être des victimes de deux systèmes distincts suivis par deux administrations différentes, les étudiants n'ont pas manqué d'exprimer leur ras-le bol vis-à-vis de l'ancien système appliqué durant les premier et le deuxième semestres, un système qui pénalise les étudiants, et perturbe leur cursus universitaire. Tandis que les étudiants ont été évalués selon un système modulaire qui ne permet pas une compensation entre les unités d'enseignement, à savoir que la note éliminatoire appliquée et d'avoir une note supérieure ou égale à 10 sur 20, néanmoins, les relevés de note, qui avaient été remis aux étudiants à la fin de leur formation, ont été élaborés selon des normes du système LMD, sachant que la quasi- totalité des étudiants ont été victimes des turbulences de l'école, qui a d'ailleurs connu plusieurs changements dans sa gestion, depuis qu'elle a été créée en 2009 suite à des décrets exécutifs n°05-500 du 29/12/2005, n°09/251 du 10 8 2005, à l'époque où Mohamed Bouacha a pris les commandes de cette école. Ce dernier avait réussi à construire son propre royaume, bien qu'il l'a administrée en solo, sans se conformer à la loi ou prendre en considération les règles pédagogiques suivies dans l'enseignement supérieure en Algérie. Aujourd'hui, avec l'arrivée de docteur M'hand Barkouk à la tête de cette école, l'équation politique appliquée auparavant est bien renversée, tout en mettant en place le système LMD. Par ailleurs, les diplômés de l'ENSSP ont, en effet, exposé leur problème à l'actuel directeur, qui est sollicité dans l'espoir de trouver une issue à leurs revendications qualifiées de «légitimes», en vain, a mentionné la déclaration. Pour les étudiants, le ministère de l'Enseignement supérieur s'est contenté de leur répliquer que le problème exposé est transféré à la direction de l'école, c'est elle qui s'en occupera, de même que le ministère ne peut rien faire pour les étudiants qui sont entrés en rattrapage, il écarte, par contre, toute possibilité de modifier ou changer les PV de délibération, peut-on lire le document.