Algérie

Des redresseurs sans impact



Des redresseurs sans impact
Photo : Riad
Par Amine Echikr
Les partis politiques algériens ont créé une nouvelle catégorie de militants. Il ne s'agit pas de courants ni de dissidents. Cette catégorie est dénommée les redresseurs. Elle se veut détentrice du programme originel et des valeurs ayant fondé le parti. Elle est également celle qui sait, celle qui doit, celle qui pense et celle qui croit.Pratiquement toutes les formations politiques algériennes ont eu droit à une tentative de redressement. Le FLN est le premier parti où des redresseurs veulent reprendre les mannes du parti en raison de la trahison supposée de Abdelaziz Belkhadem au programme du président et de sa volonté non exprimée de se porter candidat à la présidentielle. L'affaiblissement supposé du S. G. du FLN ne l'a pas empêché de faire campagne et de classer son parti comme première force politique de la scène.Au RND, les candidats à la députation non retenus par Ahmed Ouyahia ont décidé de redresser leur parti également. Il reproche à celui qui les dirige depuis une dizaine d'années d'être un dictateur ambitieux qui se voit déjà président de la République. L'action menée contre le secrétaire général du RND n'a pas affaibli le parti qui s'est affirmé comme seconde force politique au niveau national. Ahmed Ouyahia qui prépare le congrès du RND pour le second trimestre 2013, a lancé un appel au dialogue même s'il sort renforcé après les élections législatives et locales.Au FFS, des anciens secrétaires généraux du parti ont également souhaité redresser la direction désignée par Hocine Aït Ahmed qui quittera la politique au premier semestre 2013. L'année 2012 a été pour ce parti faite d'invectives et d'insultes entre compagnons d'armes. De multiples crises et des redresseurs qui se sont transformés en dissidents puis qui ont créé leur parti à l'instar de Karim Tabou. Cette situation a surement pesé sur les résultats de la formation socialiste qui a eu des résultats mitigés.Le FNA, de Moussa Touati, semble avoir fait du redressement une marque de fabrique. Cette formation politique connait des opérations de redressement depuis sa création. Elle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était avec l'arrivée de nouveaux partis.
Le redressement politique est donc un dénominateur commun pour nombres de partis politiques. Les ambitions mal gérées et la médiocratie font que tout le monde aspire à n'importe quoi. Espérons que 2013 et surtout 2014 ne soient pas la confirmation de cette tendance qui accentue le sous-développement.


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