Algérie

Des recommandations pour les prêches du Ramadhan



Les prêches des imams qui seront prononcées lors du Ramadhan doivent être axés sur les préoccupations quotidiennes des fidèles. C'est là une recommandation qui a été émise par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. «Les imams ont démontré, ces derniers temps, leur pleine adhésion à cette démarche d'évoquer des sujets sociaux qui concernent la vie quotidienne des fidèles», a affirmé, jeudi dernier, le chargé de communication du ministère, Adda Fellahi, cité par l'APS. Les prêches des imams, poursuit-il, seront axés sur les commerçants les appelant à ne pas profiter de ce mois sacré pour ne pas être attirés par l'appât du gain facile en faisant le malheur du consommateur qui subit les effets de la flambée des prix des produits alimentaires. Autre sujet censé être largement évoqué par les imams: exhorter les malades interdits de jeûner à respecter les prescriptions médicales afin de ne pas mettre leur vie en danger.

 Par ailleurs, le chargé de communication du ministère des Affaires religieuses a indiqué que «les imams doivent également instruire les personnes chargées de la gestion des mosquées à veiller au respect des règles d'hygiène et à l'aération de l'intérieur des mosquées en utilisant modérément les climatiseurs afin de préserver la santé des fidèles d'autant que le mois du jeûne sera cette année chaud». Le département de Ghoulamallah appelle les imams à respecter le calendrier établi par le ministère sur les horaires du f'tour et de l'imsak. Pour les prières surérogatoires (taraouih), le département de Ghoulamallah exhorte les imams à réciter le Coran selon le mode de lecture Ouarch, souligne M. Fellahi qui révèle que des milliers d'exemplaires du Coran ont été imprimés avec ce mode et distribué pour les fidèles dans les mosquées. «Ce n'est pas pour exclure les autres modes de lecture mais ceci vise la préservation de ce legs (culturel et spirituel) algérien», explique-t-il. Selon M. Fellahi, la primauté dans la direction des prières sera accordée aux imams qui ont appris par cÅ“ur tout le Coran et ne recourent pas à la lecture du livre saint durant la prière. Enfin, ce responsable indique que la huitième édition du prix international d'Algérie du saint Coran se tiendra à Tlemcen. Selon lui, un candidat polonais prendra part à ce concours qui se déroulera dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique.

Le Haut Conseil islamique (HCI) avait déploré récemment «avec regret la prolifération de l'anarchie dans le domaine des prêches religieux et de la fetwa». Ce constat a été établi lors de la 49e session ordinaire à Alger de cette instance. Le HCI a appelé à ce que les fetwas soient exclusivement réservées aux spécialistes des sciences de la religion. «N'importe qui s'érige en spécialiste des questions religieuses, donnant son avis sur des choses qu'il ne maîtrise pas et dont il n'a pas connaissance», a regretté le HCI, dans un communiqué rendu public. «Cette anarchie dans les fetwas et prêches religieux, déplore le HCI, se distingue par une vision étriquée et un extrémisme intellectuel qui va à l'encontre des référents de la communauté que sont le Coran et la Sunna». «Seuls ceux qui sont versés dans les sciences de la religion et qui connaissent les fondements de la Chariâa peuvent assumer cette noble mission», tranche le HCI. «Ceux qui sont chargés des prêches et de l'orientation religieuse, constate le HCI, sont tenus de le faire de la meilleure manière qui soit, sans extrémisme ni négligence». Se référant au hadith du Prophète (QSSSL) qui dit «facilitez les choses et ne les compliquez pas, annoncez la bonne nouvelle aux gens et ne les effarouchez pas», le HCI affirme que «telle est la ligne de conduite de l'islam qui appelle à la bonne nouvelle et à la modération et interdit toute gêne dans la religion et tout excès, en vertu de cette parole du Prophète». Lors de son entrevue avec la commission dirigée par Bensalah chargée de récolter les propositions visant à engager des réformes politiques, le président du HCI, le docteur Cheikh Bouamrane, a plaidé pour que «le Conseil national de la fetwa soit composé de savants de renommée, jouissant de solides vertus morales». «Le Conseil doit se référer à l'école malikite, à la doctrine acharite et au soufisme sunnite authentique», a insisté le Dr Bouamrane.




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