Algérie

Des «raqis» utilisent l'électricité et le fouet pour chasser les démons



Des «raqis» utilisent l'électricité et le fouet pour chasser les démons
Un véritable cauchemar. Inconcevable ce qui se passe dans la société algérienne. L'absence de rigueur, de contrôle des autorités et la cupidité, plus le chômage «organique», poussent de faux raquis à s'investir dans le monde de l'exorcisme profitant de différents maux sociaux.La négligence et la crédulité de la grande majorité de la société a mystérieusement encouragé la propagation de ces maquignons de la reqia qui ne trouvent aucun gène à rouer de coups des malades devant leurs familles jusqu'à les rendre fou. Un témoin a juré qu'il a vu de ses yeux une femme recevoir des coups violents.Pour fuir cette agression, elle tentait de toutes ses forces d'escalader un mur en pierre lançant des cris stridents. Etant lui aussi un raqi, appelé par un autre membre de la famille, convaincu que la reqia se fait avec la lecture de versets du Coran, il s'est interposé rappelant que la femme pourrait mourir de cette façon. La femme avait un mal psychique survenu de sa situation familiale, du fait de ne pouvoir enfanter.Sa tristesse et sa crainte devenaient de plus en plus importantes. L'idée d'être chassée de la maison conjugale, d'être divorcée a aggravé son cas. Ne pouvant supporter cette pression de terreur, son comportement vire au curieux. Son mari et ses proches, croyant qu'elle est possédée par un jinn, l'emmenèrent chez un exorciseur où elle venait de subir toutes ces atrocités. Questionné, son père s'est résigné à répondre qu'il est disposé à accepter tout pour la guérison de sa fille. La malade s'est trouvée complètement prise au piège à supporter des tortures qui l'ont mise dans un état encore plus grave. Sauvée de justesse par l'intervention de l'imam, elle fut tout de suite dirigée vers un psychiatre qui lui a prescrit un traitement.Quelques jours après, l'imam a été rappelé par la famille pour le remercier de son intervention, et que l'état de la malade s'est amélioré. Le même témoin, qui a insisté à garder l'anonymat, raconte qu'il a vu un autre pratiquer la reqia avec de l'électricité. «J'étais terrifié. Je voyais du feu sortir des mains de l'exorciseur. Ce n'est qu'après être rapproché davantage que j'ai réalisé qu'il tenait dans ses mains un fil électrique 220 volt», disait-il stupéfié.Il exerçait des électrocutions sur la malade aux pieds et aux mains. Un véritable cauchemar, disait-il. La femme était comme folle. Elle n'avait plus le souffle pour crier. Il fallait encore que ce témoin sème la terreur au faux exorciseur lui disant que si jamais la femme mourait, c'est la prison qui serait sa récompense. L'absence de contrôle de cette activité a laissé libre cours à sa propagation. Des malades atteints de maladies organiques et psychiques sont dirigés vers ces charlatans qui ne se gènent pas à faire subir les pires atrocités à ces personnes dans le besoin d'une grande assistance.Les parents et membres de la famille croyant bien faire se trouvent involontairement complices dans ces tortures affreuses, parfois mortelles. Cette activité étant perçue tolérée, fait multiplier des activistes de tout bord. Certains sont sortis de prison pour se convertir en raqis.Ce qui est drôle et incroyable, cette publicité qu'ils font en peu de temps. Des files d'attente immenses sont observées ici et là dans la majorité des communes sans que personne n'ose intervenir pour arrêter cette barbarie. Pendant ce temps, des malades continuent à souffrir subissant des atrocités incroyables de personnes qui n'ont qu'un seul objectif, gagner de l'argent.


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