Algérie

Des quartiers submergés d'ordures


Depuis plus de 15 jours, le ramassage des déchets ménagers connaît des perturbations dans plusieurs quartiers de la ville de Biskra. Les camions des éboueurs ne passent plus du tout ou tous les 3 jours, voire une fois par semaine, se plaignent des habitants.En plus de provoquer l'incompréhension et l'irritation des riverains voyant leurs cités constellées de tas d'ordures avec les désagréments induits comme à El Boukhari, la cité des Moudjahidine, Beni Morah, Dalia, El Alia, Hai Ziani, le vieux Biskra et d'autres îlots urbains, cette situation imputée à une déficience des services municipaux de collecte et de traitement des déchets ménagers est une véritable atteinte à l'environnement urbain dont les conséquences sont désastreuses. En effet, dès la nuit tombée, des feux sont allumés çà et là pour se débarrasser des tas d'ordures avant qu'elles ne deviennent des foyers de propagation d'insectes nuisibles.
Des décharges sauvages apparaissent, comme à Feliache, derrière le marché de gros des fruits et légumes, au bord du canal de drainage des eaux pluviales de Haï Lybia ou sous le pont de la gare de la cité Beni Morah où des commerçants et des particuliers jettent eux-mêmes leurs ordures et déchets ménagers incinérées de manières anarchiques par les riverains. «Des opérateurs publics et privés avec lesquels nous avons des conventions ont suspendu leurs activités de ramassage des ordures dès la fin de leurs contrats. En application de la réglementation, nous avons lancé de nouveaux appels d'offres de marchés, et les procédures légales suivent leurs cours pour désigner les entreprises soumissionnaires chargés de la collecte des déchets ménagers à Biskra.
Afin de pallier cette situation, nous avons mobilisé tous les moyens disponibles, dont des camions à bennes qui ont été réparés en un temps record et nous avons réorganisé l'organigramme de travail des services de nettoiement de la municipalité pour toucher tous les quartiers dont certains bénéficient actuellement d'équipes chargées du balayage intervenant quotidiennement.
Ce problème sera bientôt résolu avec les services publics et la participation des citoyens appelés à ne pas brûler les déchets et à respecter les horaires de passage des éboueurs», a expliqué Azzedine Slimani, président de l'APC de Biskra.
À noter que la ville de Biskra bénéficie à l'instar des 1541 communes du pays d'un plan de gestion des déchets ménagers et assimilés, inertes, industriels et spéciaux (Progdem) pour lequel des milliards de centimes sont alloués annuellement pour financer ses propres services de ramassage des ordures ménagères et pour soumissionner des sous-traitants privés.
Ce schéma directeur de gestion des déchets urbains comprend un plan de sectorisation de la ville et de circulation des camions à bennes tasseuses, ainsi que des évaluations de la masse des déchets à collecter en sus des équipements urbains à fournir (corbeilles, bacs et aires de dépôt aménagées) permettant de garder les cités et les artères sans souillures.
En dépit des textes de loi relatifs à l'environnement et à la gestion intégrée des déchets et aux efforts déployés pour développer les notions d'écocitoyenneté, force est de constater que nos villes et nos villages sont envahis de déchets de toutes sortes et que toute une frange de la population continue, en l'absence d'une stratégie de récupération des matières recyclables, à les fouiller pour récupérer des plastiques, du verre, du papier, des métaux et des composants électroniques revendus à des transformateurs des wilayas environnantes à Biskra laquelle génère plus de 80 000 tonnes de déchets par an «qui sont encore sous-exploités», selon les experts en gestion et en revalorisation des déchets urbains et ménagers.
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