Algérie

des quartiers coupés du monde !


des quartiers coupés du monde !
«Cela fait six mois que la ligne de mon fax est en dérangement», nous explique le propriétaire d'un magasin en informatique.
Voilà six mois déjà que le Boulevard Benzerdjeb (ex-Plateau) connaît de graves turbulences des lignes téléphoniques dont il est pourvu, et cela, au détriment de ses commerçants et habitants qui en sont excédés. Ces derniers n'en peuvent plus et crient leurs ras-le-bol : «Cela fait six mois que la ligne de mon fax est en dérangement», nous explique le propriétaire d'un magasin en informatique. «Cela me cause de grosses pertes. Je dois débourser tous les jours 200 à 500 DA pour l'envoi ou la réception de documents faxés. Jusqu'à quand cela va-t-il durer '», continue-t-il, désemparé. Un autre, un employé d'un cybercafé, nous a confié, pour sa part, que «si on a fini par nous rétablir la connexion à Internet, la ligne téléphonique, elle, continue à être en panne !».
Le boulevard Benzerdjeb, longue artère qui mène au C.H.U, regorge de toutes sortes de commerces et d'entreprises, étatiques ou privées, qui se retrouvent ainsi pénalisées par des pannes répétitives de téléphones. Tout a commencé, aux dires des habitants, il y a six mois de cela, lorsqu'une boulangerie située sur cette artère a connu un incident, somme toute banal. «Aux fourneaux, la levure a débordé, et s'est déversée sur les câbles téléphoniques, créant alors le cafouillage», nous a-t-on expliqué. Dès lors, l'ensemble des commerçants de cette artère, qui possèdent les lignes 40 et 41, en payent les frais. «On a 5 lignes, et elles tombent en panne à tour de rôle», nous explique une employée d'une entreprise. «Parfois même, les 5 lignes sont en dérangement, et on se retrouve alors sans téléphone ni Internet : tout simplement coupés du monde!», se plaint-elle.
Seuls les habitants et commerçants de cette artère possédant la ligne 30 ont été épargnés par ces dérangements; mais, hélas, cela ne dura qu'un temps éphémère : il y a deux mois de cela, la cité Lescure, sise non loin du Boulevard Benzerdjeb, fut le théâtre d'un vol de câbles, rendant ainsi les habitants de ce secteur de la ville dépourvus de lignes téléphoniques.
«Quand on va au siège d'Algérie-Télécom pour faire une réclamation, on nous demande d'appeler le 12. Or, pour l'ironie, quand on appelle le 12, c'est systématiquement en dérangement ! C'est à n'y rien comprendre !», nous dit amèrement un autre commerçant de ce boulevard. Le boulevard Benzerdjeb n'est pas le seul à se retrouver coupé du monde. D'autres secteurs, aussi bien au centre-ville qu'à la périphérie, connaissent des turbulences. Depuis le mois de janvier dernier, le quartier de St Pierre se retrouve sans téléphone, et cela, après que plusieurs mètres de câble téléphoniques, enfouis dans le sous-sol de la cité Petit, ont été dérobés. Idem pour la Lofa (Es-Senia) qui se retrouve sans ligne téléphonique depuis maintenant deux semaines, à la suite d'une opération similaire.
Le vol de câbles devient un phénomène de plus en plus récurrent, et est la cause première des pannes téléphoniques dans tous les quartiers de la ville. «Mais cela ne doit pas être un prétexte à Algérie-Télécom pour se croiser les bras», nous dira un habitant. «Elle se doit d'intervenir afin d'effectuer les réparations nécessaires ; sans quoi, on continuera à être coupés du monde, ce qui est inadmissible !», déplore-t-il. Nos tentatives de prendre attache avec les responsables d'Algérie Télécoms pour avoir des explications sur ces pannes ont été vaines.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)