Des punaises, du tabac à chiquer... des cafards à Annaba

Depuis le bras de fer entre les boulangers et les pouvoirs publics sur la révision du prix de la baguette de pain, le client à Annaba s'est habitué à payer la baguette 10 DA.
En dépit de l'affichage des prix qui indique que celle-ci est cédée officiellement à 7,50 DA pour le pain normal et 8,50 pour le pain amélioré, il est vendu à 15 DA. Sans scrupules, ces boulangers imposent leur loi sans que le client ait le droit de rechigner ni sur le prix ni sur la qualité douteuse d'un produit de large consommation. Ainsi la qualité, de cet aliment de base pour bon nombre d'Algériens, fait énormément défaut.
Les conditions d'hygiène sont déplorables et toutes sortes de «trucs» bizarres sont découverts par le consommateur, punaises, tabac à chiquer, en passant par le cafard. Des indiscrétions vous confirmeront que des boulangers véreux confectionnent du pain à base de pain rassis ramassé quotidiennement à travers les différents quartiers. La ville d'Annaba compte 285 boulangeries dont certains ont une réputation indéniable mais nombre d'entre eux ferment boutiques dès le début de l'après-midi.
Ensuite, c'est autour de l'informel de prendre le relais, par quantités impressionnantes, sur les trottoirs. Cette marchandise provient, selon certaines sources, de boulangeries clandestines qui exercent régulièrement sans être inquiétées. Ce pain de l'informel, exposé au soleil et à la poussière, est un vrai problème de santé public. Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes afin de mettre de l'ordre au sein de cette corporation qui connaît une anarchie sans précédent.