Des psychologues au chevet des candidats

Quelques écoles primaires ont fait appel à des psychologues pour le soutien moral des candidats à l'épreuve de l'examen de fin du cycle primaire. Au démarrage des épreuves hier, les parents d'élèves étaient nombreux devant les établissements scolaires où leur progéniture devait passer l'examen. Cet examen de passage au cycle moyen a porté sur trois matières : la langue arabe, la langue française et les mathématiques. A l'école primaire Douibi-Madani à Kouba, les écoliers se sont mis sur leur trente et un. Des garçons cravatés ou costumés couraient devant les portes de l'école, tandis que les fillettes portaient des robes aux couleurs chatoyantes,.On aurait dit le bal de la rose de Monaco. Les parents ont garni les cartables de leurs enfants de délices comme goûter, des barres chocolatées et des biscuits en tous genres. « Ma fille passe la 6e. C'est mon aînée. J'ai tout fait pour qu'elle passe son examen dans les meilleures conditions », a confié Malika, une mère au foyer, venue accompagner sa fille. Ella a eu à gérer toutes sortes de caprices de la part de sa fille Ilham. Stressée, l'écolière a commencé à montrer des signes de fatigue, une semaine avant les examens. « Elle révisait beaucoup », ajoute la maman assurant qu'elle a usé de tous les moyens nécessaires pour l'aider. Une parente a témoigné de son inquiétude. « Ses notes ont quelque peu baissé. Je l'ai aidée à réviser mais durant les examens, elle est tellement étourdie qu'elle écrit ce qu'il lui passe par la tête », laisse entendre cette mère de deux enfants.A l'école primaire du parc de Beyrouth (ex-parc du Mont-Riant) d'Alger-Centre, une atmosphère contrastée. De la joie mêlée à l'anxiété. Cette joie de passer les derniers examens du cycle primaire mais aussi la peur de l'inconnu. « Nous sommes là pour les accompagner, pas seulement durant les premiers examens scolaires, mais tout au long de leur vie », dira le père de Karim, le cadet de ses enfants, venu passer l'examen. Pas plus loin, à l'école primaire Ali-Boumendjel (ex-Luis-Lumière), la directrice se tenait devant le portail de l'établissement. C'est souvent le nom des élèves qu'on entendait appeler pour rejoindre l'école. « Les élèves sont prêts, à mon avis. Nous avons tout fait pour. Les parents nous ont accompagnés pour la meilleure scolarité des élèves de 5e année », a-t-elle dit. A l'école primaire Djilali-Djidar, à El Mouradia, une psychologue a même été conviée pour assister, pas seulement les élèves, mais également les parents, qui ont accompagné leurs enfants à l'école. Certains parents étaient même perplexes à l'idée de confier leurs enfants à un psychologue. Mais l'initiative a été couronnée de succès en fin de compte.Le Dr Nacira Bekkouche, psychologue et éducatrice, a estimé, après s'être entretenue avec les élèves en classes, qu'ils ne sont ni trop stressés ni angoissés et peuvent passer normalement les épreuves de passage au cycle moyen. Une fois l'examen entamé, c'est vers les parents que la psychologue se tourne. « L'enfant a besoin d'être rassuré. C'est parfois l'angoisse des parents qui lui est transmise et il faut, dans ce cas, lui expliquer, même après son examen, que cet examen fait partie d'un cycle d'adaptation pour consolider les acquis des années passées au primaire », a-t-elle recommandé aux parents.« Gardez un discours positif », dira-t-elle, et constructif, en rappelant à votre enfant qu'il s'en est toujours bien sorti dans les situations similaires, dans un club de sport ou autres. Elle ajoutera qu'il faudra l'aider encore plus au collège, car chaque journée est différente. « Le plus simple est sans doute, durant le premier trimestre, de prendre un peu de temps chaque soir pour regarder avec lui le planning du lendemain pour l'habituer à prendre lui-même l'initiative de s'organiser », a-t-elle confié.