Algérie

Des promesses pour les diplômés de l'ENSET



Le calvaire des diplômés des écoles supérieures, notamment ceux desspécialités dites techniques, continue. Une trentaine d'entre eux, diplômés del'Ecole nationale supérieure de l'enseignement technique d'Oran (ENSET), setrouvent ballottés depuis 1999, pour certains, entre la direction de l'Educationet l'inspection de la fonction publique. Après une éprouvante expérience passéeau chômage ou d'une vacation à une autre, ces jeunes n'ont eu en fin deparcours que des promesses qui ne seront, peut être, jamais tenues.Pour trouver une solution à cette situation, une réunion s'est tenue,hier matin, entre les représentants des diplômés et le directeur de l'Educationnationale qui s'est engagé, selon les concernés, à prendre en charge leursdoléances au cours de cette année.«Nous avons eu des promesses de la part du directeur de nous accorder lapriorité dans le recrutement en tant qu'enseignants certifiés dans lesecondaire ou le moyen. Il nous a promis de nous recevoir, lundi prochain, poursigner un PV dont lequel la direction de l'Education s'engage à nous recruterdurant la prochaine année scolaire», précisent nos interlocuteurs qui espèrentvoir une issue favorable à leur longue attente.En effet, la situation de ces jeunes sortis entre 1999 et 2003 estd'autant plus préoccupante que les autres diplômés de l'ENSET qui détiennentdes contrats de pré-embauche avec le ministère de l'Education nationale, ce quileur assure plus de chance pour décrocher un poste dans l'enseignement. Avant2003, les diplômés des écoles supérieures n'étaient pas liés avec le ministèrede l'Education nationale par des contrats de pré-embauche, mais il y avaitseulement des accords entre les écoles et ce ministère. Du coup, les choses onttraîné pour nos jeunes diplômés qui se trouvent sans aucun avenir, puisqueleurs diplômes ne sont reconnus que par le secteur de l'Education nationale et,de ce fait, ne peuvent postuler à aucun autre poste d'emploi dans d'autressecteurs que ce soit étatique ou privé. «Nous avons introduit plusieursdemandes pour bénéficier de l'équivalence de nos diplômes avec ceux des autresuniversités mais, à chaque fois, nos requêtes ont été rejetées par le ministèrede l'enseignement supérieur», regrettent nos interlocuteurs.Toutefois, l'accord de la priorité aux diplômés des écoles supérieures,notamment ceux des spécialités techniques se heurte sur le terrain à un gravemanque de postes budgétaires dans ces matières. En fait, depuis le lancement de la restructuration de l'enseignementtechnique, l'Education n'a plus besoin d'enseignants dans les matières ditestechniques et même les professeurs en postes se trouvent depuis l'annéedernière en sur-effectif.Des professeurs qui avaient, l'année dernière, un emploi du temps de 18heures par semaine n'ont cette année que huit ou six heures de cours et sontainsi obligés d'assurer des cours dans d'autres établissements scolaires.


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