Algérie

Des projets structurants toujours à la traîne



Le secteur de la santé à Bouira compte plusieurs projets en souffrance. Des chantiers de grands hôpitaux, dont certains piétinent et d'autres complètement à l'arrêt. La situation demeure inchangée depuis plus de cinq ans, voire plus, au grand dam des populations, et en dépit de l'intervention des autorités locales. Plusieurs directeurs se sont succédé à la tête de la direction de la santé et de la population durant ces dernières années sans qu'ils puissent faire avancer les projets en question. Hormis le complexe Mère et Enfant qui n'a pas encore été lancé, tous les autres projets ont connu un taux d'avancement de travaux considérable. Le projet d'hôpital de Bordj Okhris d'une capacité de 80 lits a connu d'énormes retards. Lancé en février 2009, dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, le projet était à plusieurs reprises bloqué pour de longues périodes.Plus d'une décennie plus tard, l'hôpital est encore en chantier et plusieurs de ses lots restent à réaliser. Laïb Mohamed, directeur de la santé à Bouira, a déclaré récemment sur les ondes de la radio locale que si les choses vont bon train, le projet sera réceptionné dans 18 à 24 mois. Le même responsable avance également un délai de deux années pour le projet de l'hôpital d'une capacité de 120 lits qui a été lancé en 2015 à Aïn Bessam. Cet hôpital devait être réceptionné en 2019, mais des contraintes techniques ont fait que les délais soient prolongés de plusieurs mois. Pour ce qui est du projet d'un complexe Mère et Enfant, dont le lancement était prévu en 2010, il demeure à ce jour bloqué. Le projet a été donc gelé suite aux mesures d'austérité prises par le gouvernement de l'époque.
Les autorités locales n'ont pas réussi à le lancer dans les meilleurs délais. Le DSP, lors de sa dernière intervention à la radio, a tenu à affirmer que le cahier des charges a été déjà élaboré, l'étude terminée et les démarches avec le ministère des Finances ont été entreprises. M. Laïb dit que le délai du projet est de 24 mois. Ainsi, les deux autres projets qui ont fait couler beaucoup d'encre ces cinq dernières années sont le nouvel hôpital de M'chedellah et la polyclinique d'Ath Lakseur. Les deux chantiers sont à l'arrêt. Le bras de fer engagé entre l'entreprise et la direction de la santé est expliqué par le fait que cette dernière refuse de payer pour des travaux qui ne sont pas inclus dans le cahier des charges. L'entreprise réalisatrice, selon l'ex-DSP, voulait être régularisée sur des travaux qui ont été réalisés sans qu'il y ait un ordre de service (ODS). Le projet devant être réceptionné en 2018 connaît un taux d'avancement d'à peine 30%.
Le dossier est à présent entre les mains de la justice. Pour ce qui est de la polyclinique d'Ath Lakseur, dont les travaux ont démarré en 2010, la DSP a demandé une expertise judiciaire en 2019 pour pouvoir relancer les travaux. Début 2018, la directrice de la santé de l'époque avait déclaré que le projet de la polyclinique, dégelé en 2017, allait être relancé au cours de la même année. Rien n'a été encore fait. Le contentieux persiste. Des centaines de millions de dinars ont été englouties sans que ces projets soient achevés.
Ali CHERARAK


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