Le Premier ministère, en concertation avec le département de l'Industrie, exige des garanties des opérateurs à vouloir lancer des projets viables et des unités de production à forte valeur ajoutée.Le délai imparti par le ministère de l'Industrie et des Mines aux représentants des marques automobiles pour lancer une activité industrielle ou semi-industrielle ayant expiré il y a 45 jours, les concessionnaires automobiles attendent le feu vert du gouvernement pour engager leur chantier. Ils sont près d'une quinzaine à attendre le quitus du département d'Abdeslam Bouchouareb. On citera, entre autres Hyundai Motor Algérie (HMA), la filiale de Cevital, Peugeot Algérie, le groupe Elsecom, Toyota Algérie, Faw Algérie et plusieurs autres prétendants qui ont proposé l'installation d'usines de montage et de sous-traitance automobile.Consignée par une disposition de la loi de finances 2014 qui a arrêté ce délai à 3 ans, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait adressé un ultimatum aux concessionnaires automobiles pour lancer leur projet, à défaut, ils se verront retirer leur agrément. Selon nos sources, le Premier ministère, en concertation avec le département de l'Industrie, est sur le point d'opérer une décantation afin d'obtenir des garanties des opérateurs pour lancer des projets viables et des unités de production à forte valeur ajoutée. Tout récemment, des informations faisaient état de la sortie du premier camion de marque Hino, de la marque Toyota, à Réghaïa. Selon des indiscrétions, le concessionnaire attend le feu vert du gouvernement pour l'annoncer.Cela étant dit, cette marque implantée en Algérie, sous l'égide du groupe Abdelatif Jameel, n'a pas apporté de démenti à ces informations qui ont fait le tour des concessionnaires algériens. On évoque même une seconde usine algéro-japonaise spécialisée dans la fabrication de plaquettes de frein à Birkhadem en attente d'un lancement officiel et d'une troisième usine de montage de véhicules particuliers de la même marque japonaise.Après, la communication officielle tarde, de son côté, à apporter un éclairage sur cette décantation tant attendue, laissant planer plusieurs questionnements sur le devenir des projets en souffrance. De son côté, Monde-Afrique, paru à Paris, a longuement évoqué la visite président du Conseil constitutionnel français, et néanmoins ex-ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 2 février dernier.Selon ce journal, M. Fabius ne s'est pas contenté de parler des conventions constitutionnelles. Pour cause, lors de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'hôte de l'Algérie a profité de cette opportunité pour évoquer les investissements français bloqués en Algérie, à commencer par le projet de Peugeot, relevant du groupe PSA. "Le cas de l'usine Peugeot dont le dossier dort toujours dans le tiroir du ministère de l'Industrie algérien a été largement commenté par Fabius et Sellal. Officiellement, les autorités algériennes affirment qu'il est en cours d'études pour validation", a noté la même source. Mais, qu'en est-il réellement ' Selon Monde-Afrique, "pour Alger, l'objectif est de travailler avec des fabricants qui n'ont pas d'investissements dans les autres pays de la région (...) Un choix qui contrarie fortement Alger. Laurent Fabius a fait de son mieux pour calmer la colère d'Alger et débloquer ce projet stratégique pour l'avenir de l'industrie automobile française (...) De nouvelles négociations seront entamées en 2017 et une solution arrangeant les deux parties sera étudiée, a promis le premier ministre Sellal". Autres projets qui sont encore dans une impasse totale, ceux de HMA et du groupe Elsecom. En effet, malgré l'insistance des deux marques asiatiques et leur intention légitime à vouloir développer l'industrie automobile et un tissu de sous-traitance, le mystère règne toujours et aucune réponse n'a été officiellement formulée sur leurs projets à forte valeur ajoutée.FARID BELGACEM
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Posté Le : 19/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid BELGACEM
Source : www.liberte-algerie.com