Algérie

Des programmes culturels, mais pas pour des enfants non accompagnés



Des programmes culturels, mais pas pour des enfants non accompagnés
Kamel AmgharLes vacances scolaires, à quelques exceptions près, constituent un véritable casse-tête pour les parents d'élèves. La garde des enfants de plus de cinq ans étant d'ordinaire confiée à l'école, le rôle parental se limite presque uniquement à aller les chercher à l'heure du déjeuner et en fin de journée. Durant la période des congés scolaires, beaucoup de couples éprouvent de grandes difficultés à concilier leur engagement professionnel et leur responsabilité à l'endroit de leur progéniture. Ce problème se posenotamment dans le milieu urbain où les deux parents sont généralement en fonction durant toute la journée. A travers la wilaya de Béjaïa, comme dans le reste du pays, ce «problème» se pose un peu à tout le monde, avec une acuité variable d'un cas à un autre. Le peu de crèches et de jardins d'enfants disponibles ne répond pas à cette forte demande ponctuelle. Cesétablissements ne présentent d'ailleurs aucune offre spéciale pour cette période précise, préférant travailler sur des contrats d'abonnement annuels avec un programme pédagogique précis. En plus de cette carence en matière d'infrastructures et de capacités d'accueil, l'image des crèches s'est aussi partiellement écornée ces dernières années en raison de cas de maltraitance avérés ou transmis de bouche à oreille. Beaucoup de foyers aisés évitent soigneusement de confier leurs petits à ces structures de la petite enfance pour des considérations relatives à leur épanouissement. A ce niveau, on préfère engager des nurses bien au fait des besoins de l'enfant et de son évolution. Faute de moyens pour s'offrir de tels services, d'autres couples se rabattent sur les proches et les parents. Une grand-mère retraitée, une tante établie en campagne ou toute autre femme au foyer du cercle familial acceptent souvent de recevoir les petits chez elles pour un court séjour d'une semaine ou deux. Bien entendu, les heureux parents la couvrent conséquemment de cadeaux et de remerciements. On ne parle pas de salaire, mais c'est tout comme. Au chef-lieu de wilaya, la maison de la culture et le théâtre régional confectionnent pour l'occasion de beaux programmes d'animation culturels et ludiques. Mais, faute d'accompagnateur, très peu d'enfants profitent réellement de cette louable initiative. Cependant, durant les week-ends et les jours fériés qui coïncident avec cette période des vacances scolaires, la fréquentation de ces deux établissements culturels enregistre un saut considérable. Dans les petites localités de l'arrière-pays et les villages éloignés, beaucoup femmes travaillent aussi dans l'enseignement, l'administration, le secteur hospitalier ou les fonctions libérales. Les temps, il est vrai, ont beaucoup changé. Seulement, à ce niveau il existe aussi autant de femmes qui se consacrent exclusivement à leur foyer. Sollicitées, moyennant récompenses et autres affinités, elles acceptent de transformer leur paisible demeure en crèches pour enfants du voisinage durant les vacances scolaires. Les liens familiaux étant très forts à cet échelon, il arrive souvent que l'enfant séjourne, en invité, durant cette période chez ses grands-parents ou ses oncles.Il sera pris en charge gratuitement et avec beaucoup de plaisir. En somme, on note l'absence d'une offre de service adaptée à cette situation. Les crèches, les jardins d'enfants et les associations spécialisées, en collaboration avec les autorités compétentes, doivent peut-être réfléchir à faire quelque chose dans ce sens. Cela ferait vraiment du bien aux enfants.K. A.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)