Algérie

Des primeurs qui font recette



Très friands en figues de Barbarie, les Mileviens, essentiellement la gent féminine, en consomment sans modération tous les jours et à même la rue. Les appétissantes figues de Barbarie, cultivées dans les régions rocailleuses de Ouarziz, Skikda, Stisfa, Zouabi et Meskhat, commune de Chigara, inondent ces jours-ci les placettes et les marchés publics de Mila. Ce fruit comestible est certes disponible à profusion dans toutes les agglomérations de la wilaya, mais à Mila sa consommation est vraiment inégalée. Exposée dans des brouettes, des étals de fortune, des caisses en carton ou de simples ustensiles, la figue de Barbarie, pur produit du terroir, est très prisée par les citadins. Les Mileviennes particulièrement, qu'elles soient mères de famille, jeunes filles ou fonctionnaires dans les administrations, ne nourrissent aucun complexe et ne s'embarrassent pas, a priori, quant à la consommation de ce ragoûtant fruit en pleine rue et devant les passants. Elles en sont si friandes qu'elles en mangent à même les trottoirs et la chaussée. Vendue à l'unité, à la dizaine ou à la centaine, c'est selon, cette catégorie de primeur passe pour être un vrai régal pour les consommateurs et les connaisseurs qui, à la dégustation du fruit, savent en déceler, et la qualité et la provenance. Selon des initiés, la figue de Barbarie, cultivée dans la région de Zeghaïa, Sidi Merouane et Chigara, est indétrônable pour sa saveur et son goût suave. Cédée à 4 DA/pièce, 5, voire 6 DA pour les plus calibrées, « la figue de Barbarie, après la pastèque et le melon, est un fruit à la portée de toutes les bourses », estiment des personnes interrogées sur place. D'aucuns s'accordent à reconnaître que le client en a pour son argent en substituant, de temps à autre, les figues de Barbarie aux fruits de saison, dont le prix demeure relativement élevé, même si l'épluchage de ce savoureux fruit vaut une petite corvée. « Pelée et conservée quelque temps au frigidaire, la figue de Barbarie est vraiment un dessert royal », ajoute-t-on. Le deuxième produit qui a la cote ces temps-ci est sans conteste la figue. Largement disponible, cette dernière n'est pas en reste puisqu'elle est très demandée malgré son prix jugé un tant soit peu cher, car oscillant entre 100 et 120 DA le kilo. Les gammes les plus renommées sont celles qui proviennent des vergers des communes de Tassala Lemtaï, Aïn Tine, Tassadane Haddada et Sidi Merouane. De prime abord, le rituel des dégustations aux quatre vents à Mila, comme un peu partout ailleurs, a encore de beaux jours devant lui. Plusieurs pères et mères de famille préfèrent cependant acheter une quantité importante de figues de Barbarie qu'ils dégustent chez eux dans la discrétion.


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