Algérie

Des prévisions prudentes en raison de la pandémie



L'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient de réviser à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2020. Dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier, publié hier, l'AIE a indiqué que de nouvelles données confirment que la pire des destructions de la demande a eu lieu au premier semestre de l'année, lorsque celle-ci a chuté de 10,75 millions de barils par jour (mb/j). Le rapport de l'AIE a souligné : "Nous avons entamé le second semestre de cette année extraordinaire en espérant que le pire des turbulences du marché pétrolier soit derrière nous. Une reprise de l'activité économique est illustrée par divers indicateurs, dont l'amélioration de la mobilité dans de nombreuses régions."L'assouplissement des mesures de confinement dans de nombreux pays a entraîné une forte reprise des livraisons de carburant en mai, juin et probablement aussi en juillet, a estimé l'AIE. Pour ce second semestre, l'agence prévoit une contraction du niveau de baisse de la demande à 5,1 mb/j. Elle estime que la demande mondiale de pétrole pour cette année s'élèvera en moyenne à 92,1 mb/j, en baisse de 7,9 mb/j par rapport à 2019, une baisse légèrement plus faible que prévu dans le dernier rapport. Cela est principalement dû au fait que la baisse du deuxième trimestre 2020 a été moins sévère que prévu.
Pour 2021, l'AIE a apporté quelques ajustements mineurs à ses perspectives, avec une demande qui devra s'établir ainsi à 97,4 mb/j. En raison, justement, de l'amélioration des perspectives pour 2020, la reprise l'année prochaine est inférieure à 5,3 mb/j. La demande moyenne en 2021 sera inférieure de 2,6 mb/j au niveau de 2019. Du côté de l'offre, l'AIE a souligné que la production mondiale de pétrole a fortement chuté en juin, de 13,7 mb/j, soit en dessous du niveau d'avril. Le taux de conformité avec l'accord d'approvisionnement de l'Opep était de 108%.
Cela comprend la surperformance de l'Arabie saoudite qui a baissé sa production de 1 mb/j de plus que nécessaire, réduisant la production de brut de l'Opep à son point le plus bas en près de trois décennies. Cette solide performance du groupe Opep a été complétée par d'importantes baisses induites par le marché, principalement aux Etats-Unis.
La production totale de pétrole aux Etats-Unis a baissé de près de 1 mb/j en avril par rapport à mars. Au cours du second semestre, le rapport de l'AIE a estimé que l'offre pourrait commencer à augmenter. L'AIE voit la production américaine atteindre son plus bas niveau, puis croître lentement, et les pays de l'Opep devraient réduire leur baisse actuelle d'environ 2 mb/j à partir d'août.
L'AIE se montre, toutefois, prudente dans ses prévisions, soulignant que l'accélération du nombre de contaminations par le nouveau coronavirus montre que la pandémie n'est pas sous contrôle. "Alors que le marché du pétrole a indubitablement réalisé des progrès (...) le nombre important, et dans certains pays l'accélération, des cas de Covid-19 est un rappel inquiétant du fait que la pandémie n'est pas maîtrisée et que nos prévisions de marché risquent de se retrouver presque certainement révisées à la baisse", a prévenu l'agence.


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