Algérie

Des prévisions optimistes à Tizi Ouzou


Publié le 13.11.2023 dans le Quotidien l’Expression

Malgré tout, les nouvelles sont rassurantes cette année
Le manque de pluviométrie qui caractérise ces mois de septembre et octobre n'aura pas d'impact sur la production oléicole tant au niveau national qu'au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette nouvelle rassurante a été donnée hier lundi par M. Belasla Mohamed, président du Conseil national oléicole qui intervenait sur les ondes de la radio locale. Le même expert qui a précisé que la production en olive diffère du rendement qui concerne, lui, les quantités d'huile produites à l'issue de la campagne. Plus rassurant, M. Belasla affirmait que contrairement à ce que l'on pourrait croire, la production sera plus importante que l'année passée. Toutefois, l'orateur n'a pas manqué de relever que ses prévisions optimistes reposent sur le préalable de la pluie. Selon lui, l'olivier qui supporte bien les chaleurs caniculaires de l'été qui vient de s'écouler a tout de même besoin d'eau afin de donner le maximum de résultat. Aussi, cette bonne nouvelle pourrait rassurer les producteurs qui, eux, sont très pessimistes. D'ailleurs, des échos de quelques huileries qui ont entamé la trituration apportent quelques signes d'inquiétude non pas au sujet de la production mais du rendement. Les mêmes échos parvenant des communes du sud de la wilaya font état de la faiblesse de rendement qui s'établit entre 7 et 10 litres d'huile pour un quintal d'olives. Par ailleurs, M. Belasla n'est pas allé par quatre chemins pour dire que la qualité de l'huile algérienne nécessite une adaptation aux normes internationales établies par le Conseils Oléicole International (COI) dont l'Algérie est membre. Une récente décision de ce dernier touche grandement la production algérienne qui est en grande majorité classée dans la case des huiles courantes. Cet organisme international spécialisé dans l'oléiculture a émis une loi interdisant la commercialisation des huiles courantes, c'est-à-dire, celles dont l'acidité est de 3%. Ce nouvel état de fait accentue la nécessité de travailler plus durement et surtout plus rapidement sur l'huile d'olive algérienne dans l'optique de l'adapter aux standards internationaux qui établissent avec précision les normes nécessaires pour la commercialisation sur les circuits commerciaux internationaux. L'huile d'olive vierge et extra vierge requiert une acidité ne dépassant pas 1% d'acidité. Il faut rappeler que le travail sur la qualité des huiles a commencé depuis plusieurs années à travers le pays en général et dans la wilaya de Tizi Ouzou en particulier. Les techniciens de la direction de l'agriculture et des divers organismes concernés ont été sur le terrain afin d'accompagner les producteurs en savoir-faire, moyens techniques, et autres conseils. Un travail colossal qui se décline sur toutes les phases de la récolte, de la conservation jusqu'à la trituration de l'olive. Ces étapes décident, en effet, de la qualité des huiles obtenues. Le travail des techniciens de la DSA commence à donner de très bons résultats. Preuve en est que de plus en plus de producteurs parviennent à s'imposer dans les concours internationaux. Ce travail d'adaptation aux normes internationales passe toutefois par la nécessité de donner aux producteurs les moyens nécessaires à la labellisation de leurs huiles. Pour ce faire, des laboratoires de certification sont indispensables ainsi que la modernisation des voies de commercialisation au niveau national d'abord avant de passer à l'international. Jusqu'à présent, il n'existe hélas pas de circuit commercial organisé au niveau national.
Kamel BOUDJADI

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