Depuis le commencement de la crise des prix du baril de pétrole en 2014, les orientations de l'Algérie étaient connues pour faire face à cette crise qui a grandement influencé sur ses revenus pétroliers. Mieux, elles étaient en germe dans les instructions du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui interpella le gouvernement sur la crise des prix du pétrole qui s'installe dans la durée et impose à l'Algérie des défis majeurs exigeant notamment " la dynamisation des réformes à mettre en place ". Dans ce contexte, le chef de l'Etat a souligné la nécessité de poursuivre la mise en ?uvre de la politique de rationalisation budgétaire dans la finalité de redresser les finances publiques à l'horizon 2019. En outre, et pour ne pas trop impacter les programmes publics d'investissement, le président Abdelaziz Bouteflika a invité le gouvernement à promouvoir des financements internes non conventionnels qui pourraient être mobilisés pendant quelques années de transition financière. En effet, l'économie nationale qui a été fortement touchée par la chute des prix du brut, traverse des moments difficiles. Mais le Premier ministre, Ahmed Ouyahia lors de son passage devant les députés et les sénateurs pour la présentation du plan d'action du gouvernement, est resté optimiste qu'une amorce de reprise est attendue, grâce à l'accélération de nombreuses réformes et autres mesures engagées pour remédier à cette situation. Cette stratégie d'objectifs et de performances, de par son contenu, indique dans le programme du gouvernement les moyens à déployer, définit des étapes de diagnostic et d'évaluation aux termes desquelles seront appréciés les difficultés, les solutions et les résultats. Pour nombre d'analystes et d'économistes, l'Algérie doit résolument s'engager dans cette voie et son gouvernement de justifier aux Algériens ses choix et ses priorités. Cela exige que tous les aspects de la vie sociale soient désormais pensés en fonction du redressement économique et de la transition financière prônés par le gouvernement. Des préalables qui servent dorénavant de principes organisateurs de la société et de défis majeurs à surmonter prudemment la crise financière actuelle que traverse le pays. Une crise qui provient de la mondialisation et, en général, la profonde crise du modèle économique et social y découlant, la chute drastique des prix du brut et qui ont profondément remis en cause le rôle des Etats dans la croissance économique et dans la régulation de la société. Il est dorénavant banal de constater la subordination des Etats à un marché devenu à la fois instrument d'allocation de ressources et étalon de mesures de politiques publiques. La crise économique mondiale, a entraîné du Nord au Sud une attaque en règle contre l'Etat -providence et ses administrations publiques. Des contraintes liées à cette crise se sont largement imposées au gouvernement algérien, quelle que soit formellement leur nature, en particulier dans leur diagnostic et la recherche de formules en vue d'y remédier. Une des idées est la nouvelle gestion publique et singulièrement l'avènement d'un nouveau modèle de croissance. Un tout qui représente un moyen de discipliner l'acte économique et social et représente dans son application une sorte de panacée contre les maux de la crise actuelle mais aussi la " réinvention " de la productivité et de la production nationale, la diversification des activités économiques et davantage d'investissements porteursQu'exprime cette réorganisation générale de l'économie nationale. Quels en sont les enjeux ' Pourquoi la nouvelle rationalisation des dépenses publiques est-elle indispensable ' Pourquoi le financement non conventionnel ' Quels sont les résultats observables du Plan d'action du gouvernement ' C'est à ces questions que le Premier ministre a répondu une fois devant les députés et une autre devant les sénateurs. Des réponses qui ont pour ambition de présenter de façon largement compréhensible et accessible le concept d'une nouvelle gestion publique et d'introduire la classe politique, les partenaires économiques et sociaux, la société civile à un débat qui se déroule en toute transparence et qui se situe à la fois sur le plan théorique, par un dialogue sur l'origine, le contexte et la portée du moment sur le plan économique et social, et sur le plan empirique, par un examen de la façon dont se " vivent " les mesures et les engagements pris par le gouvernement et ayant pour objectif une alternative aux hydrocarbures et à moins d'importation En effet, le plan d'action du gouvernement, les réponses précises du Premier ministre aux parlementaires sous l'apparence éventuelle d'un mouvement de réformes se dissimulent en réalités des enjeux importants pour l'ensemble de l'économie nationale. C'est le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika tel que connu par le peuple depuis les années 97 qui est mis en évidence et même réactualisé selon les exigences politiques, économiques et sociales du présent et avec lui un nouveau modèle de croissance donc de redistribution qui rendrait la vie supportable. Dans cet esprit, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement du Premier ministre, Ahmed Ouyahia à faire avancer un rythme rapide des réformes économiques. La raison n'en est pas dans la situation financière du pays, mais dans les pesanteurs psychologiques et administratives que connaissent les rouages étatiques, et, également, dans les difficultés créées par la crise du baril de pétrole sur le marché mondial. De plus, on sait que tout changement suscite des réticences, des peurs face aux incertitudes du lendemain. C'est pourquoi, comme la Réconciliation nationale, il faut expliquer, convaincre sur la nécessité et l'utilité de la transition économique, sur le nouveau modèle de croissance. L'Algérie n'a pas d'autre choix que de mener à bien de nouvelles réformes et de continuer à réaliser la Réconciliation nationale. Ce sont là, des choix de société que les Algériens doivent gérer avec détermination et persévérance.
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Posté Le : 02/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com