Algérie

Des praticiens du CHU tirent la sonnette d'alarme


Après une courte accalmie, le nombre de cas de sujets atteints de la Covid-19 à Sétif a augmenté ces derniers temps, au grand dam des professionnels de la santé insistant sur les mesures de prévention et de distanciation.Ne prônant aucun discours alarmiste, des professeurs du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Saadna Abdenour de la capitale des Hauts-Plateaux tirent la sonnette d'alarme. «Depuis plus d'une semaine, le nombre de malades atteints de coronavirus est en augmentation.
D'une capacité de 10 lits, le service prend en charge 14 patients Covid. Nous ne pouvons accueillir les urgences non coronavirus. On ne peut parler d'une deuxième vague, mais la situation est compliquée.
Chevilles ouvrières du service où nous manquons de moyens de protection (bavettes et sur blouses) des paramédicaux ont été testés positifs. Je m'explique mal le silence radio de la direction du CHU ne jugeant pas utile de prendre des mesures. Pour éviter la terrible pression des derniers mois, la reprise de la campagne de prévention et de sensibilisation est impérative», révèle le Professeur Kamel Bouchenak, médecin-chef du service des urgences médico-chirurgicales du CHU.
En première ligne, le Professeur Nabil Mosbah, médecin chef du service réanimation, est du même avis. «Faute de paramédicaux, nous sommes obligés de fonctionner avec uniquement 5 lits Covid. Les cinq autres sont réservés à d'autres pathologies. On ne peut donc répondre à la demande des différentes structures sanitaires de la wilaya.
Dire que durant les derniers mois, le service fonctionnait avec 14 lits dédiés au coronavirus», précise le praticien.
La courbe des hospitalisations est en augmentation au service de médecine interne. «Par rapport au mois de septembre, l'augmentation des cas atteints de Covid-19 est plus ou moins significative. Actuellement, nous avons entre 12 ou 13 cas au service alors qu'en septembre nous n'avions que 3 ou 4 patients.
Pour que nous puissions vaincre ou atténuer les effets de la pandémie, l'implication du citoyen est indispensable. Nous devons désormais vivre avec les mesures de distanciation ainsi que le port de la bavette. Face à une pandémie, mortelle et invisible on ne doit pas baisser la garde», souligne le Professeur Rachid Malek, médecin-chef de la structure précitée faisant elle aussi face à un déficit en moyens de protection.
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