Algérie

Des poursuites judiciaires contre les fraudeurs LA WILAYA D'ORAN MET EN GARDE


L'administration locale a fait l'objet des critiques acerbes de plusieurs formations politiques lors des dernières législatives.
«L'administration se constituera partie civile contre toute personne et contre toute formation politique qui attentera aux élections en s'engageant dans la fraude électorale». Une telle mise en garde, qui est première dans les annales de la wilaya d'Oran, a été faite par le directeur de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya, Rabah Aït Ahcène. Ce dernier, qui est revenu sur les dispositions et les dernières retouches prises par l'administration locale en vue d'une élection propre et transparente n'est pas allé par quatre chemins pour renvoyer la balle dans le camp des participants dans le scrutin du 29 novembre, tout en les responsabilisant. Un tel aveu n'est sûrement pas un fait du hasard. Tout compte fait, puisque l'administration locale, tant défendue par son premier responsable, a, à l'issue des dernières législatives, fait l'objet des critiques aussi bien acerbes que véhémentes qui ont émané de plusieurs formations politiques. Des griefs gravissimes ont été retenus contre lui par le représentant du parti des jeunes et celui de Ahd 54. L'accusation a été adressée lorsque les deux représentants des deux partis se sont introduits dans l'enceinte même de la wilaya à l'occasion d'une rencontre qui a regroupé le Drag avec les journalistes autour du déroulement et des résultats des législatives. Dans le vif du sujet, les deux accusateurs, qui ont requis un sévère réquisitoire contre l'administration, ont soulevé la question des procès-verbaux de dépouillements qui, selon eux, ont été falsifiés. Le même problème risque de se poser à l'occasion des locales du 29 novembre. Les signes d'une fraude massive sont, en tout cas, présents. Cette fraude peut émaner, cette fois-ci, de plusieurs partis politiques postulants. Les derniers rapports, établis par les membres de la commission de la supervision des élections locales, n'augurent rien de bon. En plus, des écriteaux de tout genre perceptibles un peu partout sur les murs, l'affichage défigurant l'esthétique de la ville se poursuit sauvagement. La commission de supervision des élections semble vouloir marquer de son empreinte ce rendez-vous électoral. En effet, elle a établi 12 rapports détaillés qui ont été notifiés aux partis politiques concernés. Le même rapport dans lequel tous les dépassements ont été relevés a été notifié au parquet d'Oran. Dans son acte, une première depuis sa mise en place, la Commission de supervision des élections a épinglé sept partis politiques parmi lesquels figurent les grosses pointures comme le FLN, le RND, le MSP, El Moustakbel et le FNL.
L'affichage sauvage fait rage un peu partout dans les grandes zones urbaines comme Sidi Chahmi, Bir El Djir, Es Senia, Arzew, Oran-ville, Aïn El Türck. Ce n'est pas tout. En réponse aux accusations du Parti des travailleurs, la wilaya d'Oran, par le biais du directeur de la réglementation, a indiqué que l'enquête sur l'utilisation, par l'un des candidats de la voiture appartenant à L'APC d'Oran, se poursuit. Le jour décisif est arrivé. 25 formations politiques sont appelées à se disputer «le réservoir» électoral d'Oran estimé à 1.240.000 votants répartis sur 2 149 bureaux. Ces derniers seront couverts par 30.000 encadreurs.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)