Les mécontents ont vivement dénoncé l'attribution d'aides à des gens qui n'habitent pas la localité.
Jeudi passé, la mairie d'El Khroub a été assiégée par une soixantaine d'exclus de l'inscription au bénéfice du logement rural à Oued Fantaria. Ainsi, après ceux de Bouregba qui sont montés au créneau à plusieurs reprises, durant la semaine dernière, pour dénoncer l'injustice ayant caractérisé l'opération des inscriptions à ce type d'habitat, destiné à l'origine à la fixation des familles paysannes sur leur lieu de travail, avant que les pouvoirs publics ne le dévoient dans l'éradication des bidonvilles, afin d'atténuer la pression des demandeurs du logement social, les exclus d'Oued Fantaria, au nombre de 49, dénoncent, à leur tour, cette même injustice.
Pour rappel, ce site de bidonvilles s'est érigé dans les années 1960-1970 avec quelques gourbis pour atteindre de nos jours 185 habitations précaires, dont les occupants sont dans un statut de potentiels demandeurs. «Le chômage endémique des premières années post-indépendance avait poussé les sans-travail issus de l'exode rural à se rapprocher des villes en quête d'un emploi, d'autant que les moyens de transport étaient réduits. L'érection d'un gourbi dans les ceintures des villes à proximité des usines se «justifiait» alors, mais après un demi-siècle de développement, ce type de construction précaire, de promiscuité et d'insalubrité manifeste, relève de l'illogique après tant d'immeubles édifiés et tant de véhicules de locomotion mis en circulation», estiment beaucoup de gens issus des couches moyennes qui souhaitent quitter ces ghettos pour vivre dans des maisons individuelles tant le cadre d'habitat actuel, sans commodités appropriées, est manifestement clochardisé.
Les insurgés affirment qu'un nombre important de bénéficiaires ne sont pas connus dans la contrée. «Ce sont des membres des familles où des proches parents venus d'ailleurs et hébergés pour la circonstance chez des habitants d'Oued Fantaria dans l'objectif de bénéficier de la priorité à l'accès au logement rural», disent-ils. Pour rassurer les mécontents qui ont dénoncé et accusé, par ailleurs, les représentants de leur ghetto, le maire d'El Khroub, Seddik Hmaïzia, leur dira: «patientez, vous serez servis dans le prochain quota». Cependant, l'agitation fébrile autour du logement rural attise les appétits de toute une faune de spéculateurs de l'immobilier y compris au sein des faux postulants au détriment des véritables nécessiteux.
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Posté Le : 31/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M D
Source : www.elwatan.com