Algérie

Des policiers manifestent dans le calme



Des policiers manifestent dans le calme
Oran aussi a vu les policiers marcherSe contentant de battre silencieusement le pavé, les URS d'Oran n'ont brandi aucune pancarte devant contenir leurs revendications ni scandé un quelconque slogan.La colère policière vient de gagner la deuxième ville du pays, Oran. Près d'une centaine d'éléments des Unités républicaines et de sécurité, URS, ont rendu publique leur action en marchant hier silencieusement dans les artères principales de la ville d'Oran. Ils ont, à partir de 14h, entamé leur mouvement à partir de Dar El Beida pour marquer le point de chute final de la marche en se rassemblant dans une grande foule devant la bâtisse abritant le siège de sûreté de wilaya d'Oran.Dans leur action, ils ont sillonné le boulevard de l'ALN (ex. Front de mer), boulevard de la Soummam, rue Emir Abdelkader et boulevard Adda Benaouda, ex-Plateau Michel avant d'atteindre le point de chute final prévu, le central, sans pour autant obstruer les rails du tramway.Loin de toute considération ou lecture politique, les marcheurs d'Oran semblent vouloir donner un coup d'éclat à leur mouvement en se solidarisant avec leurs pairs de Ghardaïa et ceux d'Alger. D'autant qu'ils se partagent les mêmes problèmes, les conditions de travail lamentables.Ceci dit, les URS d'Oran, par le truchement de leur action, tentent de marquer le coup en répondant par leur présence, ne serait-ce que pour faire valoir leurs revendications qui sont contre toute attente nationales ne se limitant pas à celles de ceux exerçant dans les villes et villages du sud du pays.Se contentant de battre silencieusement le pavé, les éléments des URS, marcheurs, n'ont brandi aucune pancarte devant contenir leurs revendications ni ouvertement scandé un quelconque slogan hostile au pouvoir ni encore moins au directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani El Hamel.Mais tout au moins ils ont adopté, en prenant acte, des revendications posées aussi bien par leurs camarades de Ghardaïa que ceux d'Alger en place depuis près de 48 heures tentant d'être reçus par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.Mais l'aveu résumant toute la colère des URS d'Oran provient d'un policier qui a, après d'ingénieux efforts, laissé libre court à ses sentiments en exprimant laconiquement sa colère. Il a indiqué en ce sens que «notre mouvement vient en appoint à ceux lancés simultanément par nos camarades de Ghardaïa et ceux d'Alger (...)».Et d'ajouter que «nous soutenons nos collègues des autres villes étant donné que nous aussi, risquons de subir le même sort qu'eux vu que nous sommes appelés à être mobilisés dans n'importe quelle région du pays». D'autres se sont carrément abstenus, tout en se méfiant, quant à faire une quelconque déclaration aux journalistes présents en force. A l'heure où nous mettons sous presse, les effectifs des protestataires ont grossi après que ces derniers aient été rejoints par près d'une vingtaine de leurs camarades qui ont accompli leurs heures de service.Par ailleurs, en signe de solidarité avec leurs confrères à Ghardaïa et Alger, près d'une cinquantaine de policiers ont observé un sit-in hier à Constantine. Ce mouvement de protestation comme constaté de visu a eu lieu juste devant le commissariat central situé au Koudiate au centre-ville. En tenue bleue, les forces de la police voulaient marquer cette journée pour exprimer leur soutien total à leurs pairs dans une mobilité silencieuse. La presse a été interdite d'approcher ces hommes bleus qui revendiquent les mêmes doléances que ceux réclamées à Ghardaïa et Alger.Le mouvement a débuté aux environs de 15h et se poursuit jusqu'au moment où nous mettons sous presse dans une discipline remarquable. Le chef de la sûreté de la wilaya s'est rendu sur place pour s'enquérir de la situation et transmettre la plate-forme de protestataires à la Dgsn.C'est une première dans les annales et c'est même historique.




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