Des points noirs dans la carte pédagogique à Sétif

Outre les retards que connaît la réalisation de certains nouveaux établissements scolaires, le problème de la surcharge des classes va se poser pour la rentrée de septembre prochain.La rentrée scolaire 2021-22, prévue le 7 septembre prochain, ne sera pas de tout repos pour les responsables du secteur de l'éducation nationale, qui seront contraints de faire des acrobaties pour assurer une scolarité normale à des centaines d'élèves de la cité Abid-Ali, à la périphérie ouest du chef-lieu de la wilaya de Sétif.
En effet, selon des informations en notre possession, le retard enregistré dans la réalisation de deux établissements scolaires dédiés aux élèves du cycle primaire compromettra la rentrée scolaire au niveau de cette zone et, du coup, rendra difficile la tâche des parents dans cette cité-dortoir. La réception de deux écoles qui devaient être réalisées par des bienfaiteurs s'est, au grand dam des habitants de la cité, arrêtée. Les deux écoles, comportant 12 salles chacune et qui ont été ouvertes cette année au niveau de la cité, sont surchargées. Pis encore, l'une d'elles accueille les collégiens de première et de deuxième année moyenne, en plus des élèves du primaire, afin de leur éviter de se rendre vers d'autres CEM éloignés de plusieurs kilomètres, à savoir les CEM Bemahmoud et Cinq-Fusillés. Selon des sources bien informées, l'une de ces écoles accueille un millier d'élèves.
Pour constater de visu l'état d'avancement des travaux des deux écoles en projet, nous nous sommes déplacés sur les lieux. L'une d'elles, toujours à l'état de carcasse, accuse un grand retard qui, sauf miracle, ne fera pas en sorte qu'elle soit livrée à la rentrée scolaire. La réception des projets est tributaire d'une volonté des autorités de la wilaya, qui doivent être plus fermes concernant les délais de livraison de ces projets afin d'assurer une bonne scolarité des potaches. S'agissant du collège en cours de réalisation, nous avons appris que le projet enregistre un grand retard, d'où l'urgence de trouver des solutions, à savoir la réception des deux écoles précitées.
Cela permettra d'alléger un tant soit peu la pression sur les deux écoles primaires ouvertes cette année et d'utiliser l'une d'elles comme établissement d'enseignement moyen durant l'année scolaire prochaine. Hormis cette zone, la ville de Sétif, qui compte 96 écoles primaires, ne souffre d'aucun problème pour assurer la scolarité des élèves au primaire, notamment avec l'ouverture de trois écoles primaires, dont deux à la cité El-Hidhab (Zerroug-Salah et Chellal-Ahmed) et une à Chouf-Lekdad (Diafi-Ali) avec 12 classes.
Collèges surchargés
Pour le moyen, le problème de la surcharge sera aussi ressenti au niveau des cités Gaoua et Boucekine. Par ailleurs, dans la ville d'El-Eulma, deuxième agglomération en nombre d'habitants et d'élèves scolarisés après le chef-lieu de wilaya, les vingt-deux établissements du moyen connaîtront toujours une surcharge. À Tinner, où le directeur de l'AADL a présidé hier la distribution de 5 500 logements, le problème ne se posera pas pour le primaire mais pour le moyen, dont le seul établissement en cours de réalisation ne sera pas prêt avant la rentrée prochaine. Pour le cycle secondaire, le problème se posera aussi avec acuité. Les lycéens devront prendre leur mal en patience, car ils doivent se déplacer vers les lycées du chef-lieu de wilaya distants de plusieurs kilomètres.
Pour la commune de Guidjel, les habitants voient qu'il est nécessaire de réaliser dans les plus brefs délais un CEM à la cité Bouaouadja qui compte trois écoles primaires afin d'éviter aux collégiens le déplacement vers les établissements de la cité Aïn Trick. Il est à noter que la réalisation de logements dans la wilaya de Sétif n'a pas été suivie par une dynamique de réalisation des infrastructures d'accompagnement, notamment les établissements scolaires des trois paliers afin d'assurer une scolarité dans des conditions décentes de tous les enfants et, du coup, de leur permettre d'avoir le même cursus, car dans une école surchargée les responsables de l'éducation ne peuvent pas ouvrir des classes préparatoires et l'enseignement est assuré en double vacation.


FAOUZI SENOUSSAOUI