Algérie

Des poches de bidonvilles dans la Commune d?El Biar



Plus de 800 baraques recensées Des baraques, on en trouve à El Biar et pas seulement dans les quartiers populaires. A Poirson, ces baraquements faits de bric et de broc chevauchent sur la chaussée après avoir occupé l?enceinte d?une caserne désaffectée à la faveur de l?installation des délégations communales de l?après-Apc FIS. Depuis, rien n?a été entrepris mais le mot d?ordre est clair : cantonner, et si besoin est, alimenter en énergie électrique. « C?est plus agréable », assure M. Abdelaoui, P/APC qui se fera l?écho de la politique mise en branle après les instructions du président de la République, lui-même citoyen de cette commune des hauteurs de la capitale. « On en trouve plus de 800 répartis sur plusieurs sites. Nous essaierons de ne pas les laisser proliférer tant que nous pouvons. Un projet national est en cours, mais je ne peux en dire plus », poursuit-il. Rien de ce qui faisait la réputation de cette commune n?est resté, surtout avec l?installation au pas de charge des commerces qui ont fait « refluer » des clients du Tout-Alger. Les grill-rooms de la rue Ali Khodja et autres gargotes ouvrent à tout-va. « Les rues, toujours les mêmes, ne peuvent accueillir toute cette population », s?indigne Amina tout en relevant que les élus locaux en sont les seuls responsables. Le coup de grâce, cependant, a été donné lorsque les autorités ont décidé à la fin des années 1980 de creuser une tranchée à la place Kennedy qui n?en est plus une. « C?est outrée et pleine d?une rage refoulée que je passe par cette place. Ce qui s?y fait est une preuve du peu d?intérêt qu?ont les élus vis-à-vis des citoyens, d?autant que cela se passe sous leurs fenêtres. S?ils ne sont pas capables d?y mettre le holà, que dire des gens habitant plus loin ? Ces élus évoqueront toujours cette distance », s?indigne cette dame. L?espace réduit laissé sur l?esplanade de la place est occupé très tôt par des vendeurs et à mesure que la journée avance, une autre population, plus « désagréable » celle-là, s?y installe. S?y frayer un chemin n?est guère une sinécure et le marché se trouvant plus loin n?arrange pas la situation. « Il n?est pas rare de voir des feux allumés. Preuve en est ces bancs renversés et cramoisis », renchérit-elle. L?intérieur de « l?antre » est tout aussi désolant. A part quelques échoppes aux devantures décharnées et des vespasiennes, la presque totalité des boutiques, ? pas moins de 15 ? ont mis la clef sous le paillasson. « L?endroit était abandonné. Il est devenu un véritable coupe-gorge et seuls les voyous qui en ont fait un ??diki?? y prennent place », s?indigne un vendeur désespéré de voir une véritable clientèle se présenter chez lui. L?établissement qu?il gérait a été « cédé » à la régie foncière qui a décidé de lancer un avis d?adjudication. « L?UGCTU s?en est dessaisie au profit de la régie foncière au milieu des année 1990. Celle-ci vient de lancer un avis d?adjudication et les soumissionnaires auront au plus une dizaine de jours pour faire leurs offres. Celui qui a ramené une ??chkara?? (sachet plein d?argent) l?a laissé, et à part les premières années, rien n?a marché après, la raison en est la situation sécuritaire. » « Ce n?est pas la faute aux impôts, les charges n?étaient guère exagérées, mais commencent à peser sur les commerçants après que l?endroit eut été boudé. » A l?Apc, on nous fait entendre un autre son de cloche : « L?endroit est lavé souvent à grande eau, mais la gestion en revient à la wilaya d?Alger. Il nous reste la seule gestion urbaine puisque tous nos projets ont été pris en charge », s?enorgueillit M. Abdelaoui pour qui trois projets « d?importance » devraient être réceptionnés. « Trois projets lancés lors du mandat précédent seront réceptionnés ces jours-ci. Il s?agit du stade en phase de finition, de la maison des associations ainsi que de la salle de cinéma Rex (El Biaroise) qui sera réceptionnée selon toute vraisemblance le 16 avril prochain », relève l?élu. Autres projets lancés par l?APC sur son budget propre : le revêtement des routes qui a atteint un taux de 60%. Des terrains matico, l?Apc en compte quatre dans le périmètre des cités et « compte en avoir d?autres », insiste l?élu. La JSEB, club fétiche de la commune, aura ainsi des terrains en plus du stade revêtu en gazon. Un autre terrain multidisciplinaire est aussi prévu. Tandis que l?autre salle de cinéma a changé de vocation et la salle de cinéma (ex-Rex) sur l?avenue Ali Khodja sera bientôt réceptionnée et aura pour vocation la projection de documentaires. Il n?est pas question pour l?exécutif de l?ouvrir pour « des séances régulières » ; la salle Rex aura la vocation d?une cinémathèque. Le centre culturel, ancienne église, ne « tourne pas à plein régime ; il accueille seulement des fêtes qui ne drainent pas grand monde et les résidants de Gai Soleil et autres grands ensembles broient du noir. « Ils ne sont guère gais. Pas de bibliothèque transformée en commerce et pas de maison de jeunesse », s?indigne-t-on.


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