Algérie

Des plans de "deuxième génération" pour les marchés émergentsRéformes économiques



Des plans de
Après des années de solides résultats, les pays émergents accusent un ralentissement, et une nouvelle série de réformes s'impose pour assurer une croissance durable dans une conjoncture extérieure plus difficile. C'est ce qui ressort des délibérations d'un séminaire organisé à l'occasion de l'Assemblée annuelle de la Banque mondiale et du FMI.Après des années de solides résultats, les pays émergents accusent un ralentissement, et une nouvelle série de réformes s'impose pour assurer une croissance durable dans une conjoncture extérieure plus difficile. C'est ce qui ressort des délibérations d'un séminaire organisé à l'occasion de l'Assemblée annuelle de la Banque mondiale et du FMI.
Lors du séminaire intitulé "Marchés émergents : rétablir la dynamique", plusieurs experts ont signalé que durant la décennie écoulée la plupart des pays émergents avaient recueilli les fruits abondants du faible coût du capital, de la montée des cours des matières premières et de la solide croissance chinoise.
Cependant, le durcissement des conditions financières mondiales durant ces derniers mois a mis en évidence une divergence au sein de ces pays : certains ont renforcé leurs fondamentaux économiques, tandis que d'autres ont simplement profité d'une conjoncture favorable.
Grâce aux réformes entreprises après la crise financière des années 90, beaucoup de pays émergents sont aujourd'hui plus résilients et mieux à même de prévenir les problèmes pouvant résulter d'une inversion des conditions extérieures favorables. Cependant, pour renforcer leur potentiel de croissance, ces pays devront sans doute mener des réformes de deuxième génération.
"Il importe que les gouvernants reconnaissent l'évolution de la dynamique de l'économie mondiale et qu'ils définissent des politiques économiques en conséquence", a déclaré Naoyuki Shinohara, directeur général adjoint du FMI.
M. Shinohara participait à un panel qui comptait également sur la présence de Tim Adams, responsable de l'Institute for International Finance, de Luis Miguel Castilla, ministre des Finances du Pérou, et de Nouriel Roubini, cofondateur et Président de Roubini Global Economics.
Les membres du panel ont reconnu qu'il est difficile de quantifier dans quelle mesure le ralentissement que connaissent les marchés émergents est permanent ou passager. Parmi les facteurs qui exercent une influence sur les perspectives des marchés émergents, il convient de mentionner le ralentissement de l'économie chinoise, la fin du boom des matières premières et le retrait des politiques monétaires non conventionnelles dans certains pays avancés. "Il est difficile de dire quelle part de ces facteurs est structurelle et quelle part est cyclique", a signalé Nouriel Roubini.
Il y a cependant de bonnes nouvelles, a-t-il ajouté, en ce sens que les marchés émergents sont devenus plus résilients ces dernières années. Ils ont en effet accumulé un «trésor de guerre» de réserves, assoupli leurs régimes de change et renforcé leurs systèmes financiers. Il a toutefois précisé que les décisions ne seront pas faciles : "Que vous décidiez de durcir la politique monétaire ou de l'assouplir, il y aura toujours un revers à la médaille".
M. Castilla a précisé que le Pérou devrait connaître des taux de croissance de plus de 6 % ' le double de la moyenne latino-américaine ' durant les années à venir. Compte tenu de l'évolution de la conjoncture mondiale, la question est de savoir comment entretenir cette dynamique à l'avenir et, selon lui, cela suppose des réformes.
M. Castilla a signalé que la situation du Pérou était meilleure que celle des pays voisins. Richement doté en or et en cuivre, le Pérou n'est pas particulièrement menacé par les perspectives de changement de la conjoncture extérieure. "Notre dépendance à l'égard des recettes fiscales provenant des matières premières se chiffre à 4 % du PIB", a-t-il ajouté, en précisant que ce niveau est nettement inférieur à celui d'autres producteurs de matières premières d'Amérique latine. "Nous avons réussi à diversifier notre économie et notre croissance dépend de plus en plus de facteurs de nature interne".
Selon M. Roubini, les marchés feront de plus en plus la différence entre les pays émergents qui présentent des fondamentaux solides, comme le Pérou, et ceux qui commencent à manifester des vulnérabilités, telles que d'importants déficits budgétaires ou courants, un ralentissement prononcé de la croissance ou une montée de l'inflation.
Lors du séminaire intitulé "Marchés émergents : rétablir la dynamique", plusieurs experts ont signalé que durant la décennie écoulée la plupart des pays émergents avaient recueilli les fruits abondants du faible coût du capital, de la montée des cours des matières premières et de la solide croissance chinoise.
Cependant, le durcissement des conditions financières mondiales durant ces derniers mois a mis en évidence une divergence au sein de ces pays : certains ont renforcé leurs fondamentaux économiques, tandis que d'autres ont simplement profité d'une conjoncture favorable.
Grâce aux réformes entreprises après la crise financière des années 90, beaucoup de pays émergents sont aujourd'hui plus résilients et mieux à même de prévenir les problèmes pouvant résulter d'une inversion des conditions extérieures favorables. Cependant, pour renforcer leur potentiel de croissance, ces pays devront sans doute mener des réformes de deuxième génération.
"Il importe que les gouvernants reconnaissent l'évolution de la dynamique de l'économie mondiale et qu'ils définissent des politiques économiques en conséquence", a déclaré Naoyuki Shinohara, directeur général adjoint du FMI.
M. Shinohara participait à un panel qui comptait également sur la présence de Tim Adams, responsable de l'Institute for International Finance, de Luis Miguel Castilla, ministre des Finances du Pérou, et de Nouriel Roubini, cofondateur et Président de Roubini Global Economics.
Les membres du panel ont reconnu qu'il est difficile de quantifier dans quelle mesure le ralentissement que connaissent les marchés émergents est permanent ou passager. Parmi les facteurs qui exercent une influence sur les perspectives des marchés émergents, il convient de mentionner le ralentissement de l'économie chinoise, la fin du boom des matières premières et le retrait des politiques monétaires non conventionnelles dans certains pays avancés. "Il est difficile de dire quelle part de ces facteurs est structurelle et quelle part est cyclique", a signalé Nouriel Roubini.
Il y a cependant de bonnes nouvelles, a-t-il ajouté, en ce sens que les marchés émergents sont devenus plus résilients ces dernières années. Ils ont en effet accumulé un «trésor de guerre» de réserves, assoupli leurs régimes de change et renforcé leurs systèmes financiers. Il a toutefois précisé que les décisions ne seront pas faciles : "Que vous décidiez de durcir la politique monétaire ou de l'assouplir, il y aura toujours un revers à la médaille".
M. Castilla a précisé que le Pérou devrait connaître des taux de croissance de plus de 6 % ' le double de la moyenne latino-américaine ' durant les années à venir. Compte tenu de l'évolution de la conjoncture mondiale, la question est de savoir comment entretenir cette dynamique à l'avenir et, selon lui, cela suppose des réformes.
M. Castilla a signalé que la situation du Pérou était meilleure que celle des pays voisins. Richement doté en or et en cuivre, le Pérou n'est pas particulièrement menacé par les perspectives de changement de la conjoncture extérieure. "Notre dépendance à l'égard des recettes fiscales provenant des matières premières se chiffre à 4 % du PIB", a-t-il ajouté, en précisant que ce niveau est nettement inférieur à celui d'autres producteurs de matières premières d'Amérique latine. "Nous avons réussi à diversifier notre économie et notre croissance dépend de plus en plus de facteurs de nature interne".
Selon M. Roubini, les marchés feront de plus en plus la différence entre les pays émergents qui présentent des fondamentaux solides, comme le Pérou, et ceux qui commencent à manifester des vulnérabilités, telles que d'importants déficits budgétaires ou courants, un ralentissement prononcé de la croissance ou une montée de l'inflation.


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