Algérie

Des plaintes seront déposées contre les baltaguia



Plusieurs hirakistes, dont les blessés, ont décidé de porter plainte contre leurs agresseurs, auprès du procureur de la République de Bordj Bou-Arréridj. En effet, la marche du 46e vendredi s'est déroulée dans un climat très tendu. Des groupes de personnes ont commis, pour la deuxième fois consécutive, de graves dépassements à l'encontre des manifestants pacifiques. Des dépassements ont pris des formes violentes.En plus des agressions verbales, les manifestants ont essuyé des jets de pierres durant une bonne partie de la marche. La veille et dans la matinée de la même journée, des publications sur les réseaux sociaux ont appelé à empêcher la marche quitte à user de la violence. Des posts d'une rare violence pointent du doigt ceux auxquels on donne tous les noms d'oiseaux. "C'est depuis quelque temps que les hirakistes sont la cible d'intimidations et de menaces.
Ce n'est pas nouveau. Sur les réseaux sociaux, certaines pages n'arrêtent pas de propager leurs discours de haine envers le mouvement populaire et plus particulièrement contre la population de Kabylie, qui menacerait, selon eux, l'Algérie. Mais ce qui est alarmant, c'est le passage, depuis deux semaines, à l'agression physique dans l'impunité la plus totale", dira Djamel, un des jeunes du hirak.
"Nous avons été agressés le 45e vendredi par ces gens qui veulent imposer leur loi sur la ville et toute la région. Ce 46e vendredi, malgré les appels au calme lancés par des sages de la région, et que nous avons respectés, les agresseurs sont revenus avec l'intention de blesser et de faire du mal", ajoute un autre hirakiste plus âgé. "Nous savions que ce groupe d'individus n'allait pas respecter l'appel des sages parce que ceux qui tirent les ficèles sont derrière", ajoute-t-il.
"Assiste-t-on à un durcissement des actions de répression contre le hirak à Bordj Bou-Arréridj ' Veut-on faire peur aux manifestants qui sortent les vendredis en engageant des hommes de main ' À qui profite la fitna '", s'est demandé un avocat qui, pour l'instant, a requis l'anonymat, ajoutant qu'il faut ester ces agresseurs en justice et surtout garder la silmiya du mouvement. Un blessé, chargé de veiller sur un groupe de femmes, raconte que la foule a été caillassée par ce groupe d'individus.
"J'ai essayé de couvrir et d'éloigner les femmes qui étaient dans la marche, mais j'ai été touché à la cheville", dira-t-il, en insistant que vendredi prochain, il sera au premier rang de la marche avec une banderole appelant à la silmiya et à l'unité du peuple algérien. "Je suis un Algérien. Je ne suis contre personne. Je suis sorti pour mon pays", rappelle-t-il. En attendant, sur les réseaux sociaux, chacun tente d'expliquer les faits en s'accusant mutuellement. Mais la vérité est là : la capitale du hirak risque de devenir celle de la fitna !

Chabane BOUARISSA


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