Algérie

Des plaintes pour agression des réseaux d'électricité et de gaz


Des plaintes pour agression des réseaux d'électricité et de gaz
Depuis le début de l'année, la filiale de Sonelgaz a enregistrées 55 agressions sur les installations électriques et 34 autres sur les réseaux de gaz.Les agressions sur les réseaux font subir des pertes énormes à la Direction de distribution de Gué de Constantine, entreprise du groupe Sonelgaz. En dépit de l'investissement consenti par cette direction, les cas d'agression sur les installations d'électricité et de gaz causent une perte financière importante pour l'entreprise et des désagréments à ses clients.«La direction, qui couvre 11 communes de la périphérie, a lancé depuis deux ans un plan d'urgence qui a permis de mise en service de 170 postes comprenant 239 transformateurs de 630 KVA chacun. Cet investissement nous a permis d'éliminer les problèmes de chute de tension électrique et les incidents qui en découlent. Mais malgré cet effort, nous faisons face au problème des agressions sur ces installations que nous considérons comme un cancer qu'il faudra combattre.Les abonnés croient que c'est de la faute de la société si les coupures interviennent. Nous les assurons que l'énergie est disponible, mais que les atteintes sur nos équipements font que des coupures incontrôlées interviennent», explique le directeur de distribution, LakhalLoucif, joint au téléphone par El Watan.Depuis le début de l'année, la direction a enregistrées 55 agressions sur les installations électriques, et 34 autres sur les réseaux de gaz.Les premiers mis en cause sont les entreprises publiques et privées qui interviennent sur la voie publique (AEP, téléphonie, assainissement, etc.). «Des concessionnaires travaillent sans demander une cartographie des lieux à notre société. Une ligne électrique moyenne tension (MT) de 10 à 30 KW touchée lors des travaux d'installation de buses, par exemple, c'est quelque 5000 abonnés qui sont privés d'électricité. Aux coupures subies par nos abonnés, s'ajoutent les pertes financières. L'énergie perdue est importante et la réparation nous coûte entre 200 000 et 500 000 DA», précise M. Lakehal.La difficulté pour localiser la panne est mise en avant. «Il y a ce que j'appelle des agressions sincères. Le concerné appelle l'entreprise et nos agents interviennent, car la panne est localisée. Mais, quelquefois, des intervenants ne nous appellent pas et nos agents trouvent des difficultés pour identifier l'endroit de l'agression. Tout ce retard se répercute sur le service en direction de nos clients», se désole le directeur. Autre problème subi par la direction : les constructions situées dans les servitudes des installations.Des particuliers, en possession de permis de construire, ont bâti sous des lignes électriques et sur des réseaux de gaz. «Les gens poussent les câbles électriques avec des tuyaux en PVC qui cèdent sous la chaleur et conduisent à la chute du conducteur. A la coopérative Emir Abdelkader, à Gué de Constantine, un citoyen a utilisé ce procédé et a provoqué la chute d'un câble, qui a causé une coupure d'électricité qui a duré toute la matinée», se désole M. Lakehal.Des poursuites en justice sont engagées à l'encontre d'une centaine d'intervenants. «98 plaintes ont été déposées depuis le début de l'année contre des entreprises et des particuliers coupables de ces actes dommageables. Les affaires sont toujours pendantes, mais la justice finira par trancher», relève-t-il, et il souhaite la «coopération» des autorités locales (APC), qui octroient à tout-va des permis et des concessions.


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