Algérie

Des plages au minimum de commodités


Des plages au minimum  de commodités
Les plages de R'mila et d'El Kettani à Bab El Oued n'offrent que le strict minimum de confort et de loisirs aux estivants. Ouverts à la baignade, au grand bonheur des habitants des quartiers populaires limitrophes, ces deux rivages connaissent une grande affluence, notamment les week-ends. La majorité écrasante des estivants qui s'y rendent sont des jeunes. Rares sont les familles qui optent pour ces deux plages, a-t-on constaté. De loin, R'mila et El Kettani, rattachées depuis leur réouverture en 2007, offrent l'image d'un site méditerranéen attrayant. Mais, il suffit de s'en approcher pour se rendre compte du peu de commodités qui y existent. A part le beau bleu de la mer, le peu de sable existant et les quelques services proposés par des groupes de jeunes chômeurs, beaucoup de lacunes restent à combler. En l'état actuel, passer sa journée sur les plages de Bab El Oued n'est pas forcément le meilleur des choix. C'est du moins ce qu'estiment quelques estivants interrogés. « C'est la plage des pauvres », lance un homme d'un certain âge, originaire de la commune, soulignant, en outre, qu'il ne sert à rien « de la doter d'équipements de luxe ». Un avis partagé par un père de famille qui dit être là « pour satisfaire les caprices de ses bambins tout en évitant de grandes dépenses ». En effet, force est de constater que les prix appliqués sont raisonnables et relativement adaptés à toutes les bourses. Les parasols sont loués à 200, 150 et 100 DA. « C'est selon le gabarit », nous explique le locateur. Les chaises sont cédées à 100 DA. Avec un peu plus d'insistance et de patience, on peut réduire le prix de moitié. « Tout est négociable comme au marché dlala », fait remarquer un citoyen. Cependant, le mal ne réside pas dans les couches sociales qui fréquentent ces deux plages ni dans la qualité des équipements ou dans leur prix. Rmila et El Kettani ne sont pas dépourvues de risques. En accédant à R'mila sous le soleil de plomb de ces derniers jours, on ne peut pas ne pas remarquer ce vendeur de sandwiches, ayant installé un fast-food de fortune à même le sable et ce, au mépris de la loi et de toutes les règles d'hygiène et de salubrité. Ce restaurateur occasionnel propose des sandwiches, des jus et de l'eau minérale. Le tout exposé aux grandes chaleurs. A le voir, il est facile de deviner que les services de contrôle ne sont pas passés par là. Les gens achètent et l'affaire marche. Les estivants, faute de choix, semblent ne pas se soucier outre mesure de leur santé. En fait, pour pouvoir s'acheter un sandwich ou tout autre chose, il faut se rhabiller et traverser la route pour faire ses provisions dans la cité d'en face. Une vraie corvée pour les vacanciers. Cependant, on aurait pu éviter tout ce remue-ménage en implantant des petits commerces sur les espaces qui surplombent la plage. Dans l'état actuel, il est à craindre notamment les accidents de circulation pour les petits enfants. L'autre problème qui fait craindre le pire sur ces plages sont les rochers. Toute chute peut être dangereuse. Mais il n'y pas que les rochers, puisque de grands blocs de béton servant de brise-lames y sont toujours installés, ce qui enlève au site sa beauté naturelle et encombre le rivage exigu.  
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