Des photographies de Tlemcen par Mohammed Dib en 1946

C’est l’un des joyaux de cette exposition : une série de photographies en noir et blanc faites par l’écrivain Mohammed Dib en 1946 autour de Tlemcen, sa ville natale. Connu surtout pour sa production littéraire aussi prolifique qu’exigeante, l’auteur de La Grande Maison, de L’Incendie et de Qui se souvient de la mer ? révèle ici une autre facette de sa palette créatrice. Les photographies montrent à première vue des scènes de la vie quotidienne. Au fond, dans cet exercice, Dib donne un visage à ce «peuple absent», banni de l’iconographie coloniale si ce n’est pour le rendre sous les dehors de l’indigène béat et de l’odalisque alanguie. A ce titre, et comme le dit si bien Zahia Rahmani, «il est le premier photographe algérien».

Mustapha Benfodil