Algérie

«Des personnes sous contrôle judiciaire sont candidats»


Abou El Fadhl Baâdji dénonce le fait que des cadres exclus du vieux front du pouvoir et étant sous le coup de poursuites judiciaires, quand d'autres parmi même ceux qui s'en sont pris au siège national il y a quelques semaines, sont sous contrôle judiciaire, soient candidats sur d'autres listes au double scrutin local prévu dans moins de deux semaines.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale poursuit de pourfendre des délégués locaux de l'Autorité nationale indépendante des élections, lui reprochant notamment sa «dualité» dans le traitement des dossiers de candidature aux élections locales anticipées du 27 novembre prochain.
S'exprimant, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, Baâdji a invité à «scruter certaines listes d'autres partis au niveau de la capitale pour relever les candidatures acceptées de certains cadres exclus du parti et qui sont sous le coup de poursuites judiciaires ou sont sous contrôle judiciaire pour avoir participé à la prise d'assaut du siège national du parti, le 9 septembre dernier». Ce qui relève, a-t-il commenté, d'une violation de la loi, alors qu'au même moment, a-t-il regretté, «des cadres et des militants du parti, réputés dans leurs régions pour leur implication dans la vie associative et caritative de leurs concitoyens, ont vu leurs dossiers de candidature refusés pour le motif de leur influence sur le vote des électeurs».
Et de pointer du doigt des délégués locaux de l'autorité que préside Mohammed Charfi qui, selon lui, s'adonneraient à la «chasse» des candidats qui pourraient gêner des candidatures parmi des frères de certains de ces délégués «également candidats» sur d'autres listes. Ce qui a fait dire au patron du vieux front du pouvoir que ce qu'il qualifie de «dérapages graves» n'existait pas de la récente époque où le processus électoral était pris en charge par le ministère de l'Intérieur.
Ceci dit, Baâdji tente de trouver des «circonstances atténuantes» à l'autorité électorale, estimant que la loi portant régime électoral est pour beaucoup dans les dépassements enregistrés. Faisant un bilan des onze premiers jours de la campagne électorale que d'aucuns trouvent morose et terne, le secrétaire général du parti FLN soutient tout le contraire. Du moins en ce qui concerne le vieux front puisque, a-t-il relevé fièrement, une «large mobilisation de la base militante» a été enregistrée lors de tous les meetings et autres sorties de proximité animés jusqu'ici. Il y a des rassemblements où il y avait beaucoup plus de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur des salles», a-t-il ajouté.
Et de mentionner dans la foulée que cet attachement populaire au vieux front découlait de la «nouvelle démarche» imprimée par ses soins avec, notamment, a-t-il signifié, «le minutieux soin laissé à la base dans le choix des candidats».
«Participation raisonnable» attendue
Des candidats au nombre de plus de 31 000 qui représentent, selon lui, toutes les couches de la société, avec, cependant, la palme qui est revenue aux universitaires présents à hauteur de 60% et des jeunes au seuil de 65% sur les listes électorales du parti. «Ce qui n'a jamais été le cas par le passé, notamment en 2017», s'est-il enorgueilli, s'attendant au «sacre final» du vieux front au soir du rendez-vous de novembre prochain à l'occasion duquel il dit s'attendre à une «participation raisonnable».
M. K.
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