La commission a reçu, dans l'après-midi de jeudi dernier, deux Touaregs
en tant que personnalités nationales. Brahim Gouma d'Illizi et Ahmed Edaber de
Tamanrasset l'ont été en tant que tels, certainement pour ne pas raviver la
polémique qui a suivi la rencontre les mois derniers du ministre de l'Intérieur
avec les notables des Touaregs. Ces derniers avaient dénié le droit à Ould Kablia de leurs choisir des
représentants. La commission Bensalah semble en avoir
tiré la leçon, même s'il est reconnu par les observateurs un rôle édifiant
particulièrement à Brahim Gouma dans sa région et
dans l'apaisement de l'esprit targui quand Maâmmar El-Kadhafi avait tenté de se «rapprocher» des Touaregs du
Sahel pour leur inculquer ses idées expansionnistes.
En ces temps de troubles aux frontières sud du pays, les deux
personnalités ont certainement leur mot à dire et le geste nécessaire à
accomplir.
Après une petite demi-heure de consultations, les deux invités ont fait
leurs déclarations à la presse en partageant la même conviction d'avoir eu ce
privilège d'avoir été consultés à propos des réformes décidées par le président
de la République.
«Nous remercions le Président et les membres de la Commission de nous
avoir invités, de nous avoir accordé un intérêt pour faire connaître notre avis
et nos positions sur ces réformes», dira en premier Ahmed Edaber,
drapé d'un costume targui gris clair. Il estime que si les lois électorales sur
les partis, le code de l'information, la Constitution vont
être révisés, «c'est que la liberté va se renforcer, la liberté de la presse, des
partis…». Dans ce cas, précise-t-il, «ça se passera entre les partis et les
citoyens», pour signifier que les élections seront crédibles et transparentes.
Son compagnon, Brahim Gouma, qui lui portait un
ensemble targui bleu, remercie en plus les journalistes «pour vos activités sur
le pays, le peuple et votre attente de cette déclaration», (ndlr,
la sienne). Il notera que lors de leur consultation avec la commission Bensalah, «nous avons parlé de ce qui doit se faire entre
le peuple et l'Etat pour renforcer la paix, la stabilité, le développement et l'épanouissement
des citoyens et du pays».
Aujourd'hui seront consultés, sous toute réserve
de changement, Nouria Hafsi
de l'UNFA, Meriem Benmihoub Zerdani comme moudjahida et ancienne membre du Conseil de la nation et Boudjemâa Ghechir en tant que
représentant de la Ligue
algérienne des droits de l'homme (LADH).
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Posté Le : 04/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com