Algérie

Des personnalités proposent la constitutionnalisation des droits de l'enfant et l'officialisation de tamazight



Des personnalités proposent la constitutionnalisation des droits de l'enfant et l'officialisation de tamazight
Des personnalités nationales ont proposé dimanche, dans le cadre de la concertation sur la révision du projet de Constitution, la constitutionnalisation des droits de l'enfant et l'officialisation de la langue amazighe, tandis que d'autres ont appelé au prolongement à sept années du mandat présidentiel. D'autres amendements ont été proposés au premier jour de la deuxième semaine des rencontres menées par le ministre d'Etat, chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, et qui ont porté, entre autres, sur la création du poste de vice-président, l'abolition de la peine de mort, la nature du régime et l'introduction d'articles consacrant la protection de l'environnement et de la nature.Les personnalités ayant dévoilé les amendements qu'elles jugent importantes, dans des déclarations séparées à la presse à l'issue des rencontres qui se déroulent au siège de la présidence de la République, sont la présidente du Croissant rouge algérien (CRA),Saida Benhabyles, l'avocat et militant des droits de l'homme, Me Miloud Brahimi, l'association des grands invalides de la guerre de libération nationale et l'universitaire Chems Eddine Chitour.Mme Benhabyles a souligné la nécessité de constitutionnaliser les droits de l'enfant en vertu des conventions internationales ratifiées par l'Algérie en décembre 1992, affirmant son approbation de tous les articles du projet de Constitution qui consacrent les droits de l'homme et la protection de la dignité humaine.Elle a fait savoir que la protection de la famille et des personnes âgées par l'Etat afin de leur garantir une digne vie, étaient parmi ses autres préoccupations majeures, saluant, par ailleurs, l'article qui permet aux personnes en état de garde à vue de contacter un de leur parent.Concernant la nature du régime qu'elle défend, Mme Benhabyles a cité le régime semi-présidentiel.De son côté, Me Brahimi a plaidé pour l'officialisation de la langue amazigh dans la future constitution, estimant que cela consacrerait la réconciliation du peuple algérien avec son histoire et ses origines.Dans le cadre de la réforme de la justice, il a appelé à l'abolition de la peine de mort, la révision de la détention provisoire et à réconcilier le juge avec le justiciable pour que, a-t-il dit, "le citoyen ait confiance en la justice de son pays".Par ailleurs, dans le sillage des débats sur l'environnement et, notamment, l'exploration du gaz de schiste, Me Brahimi a indiqué qu'il avait proposé l'introduction d'articles consacrant la protection de l'environnement et de la nature.Sur un autre registre, l'association des grands invalides de la guerre de libération nationale a plaidé pour un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois et proposé la création du poste de vice-président, désigné par le président de la République, et l'exigence au candidat à l'élection présidentielle d'avoir une résidence permanente en Algérie.L'universitaire Chems Eddine Chitour a, quant à lui, plaidé pour la mise en place de Conseils de l'éducation et des ressources et de l'académie des sciences, des arts et des lettres, dans le nouvelle Constitution, qui auront la charge notamment de s'occuper de l'économie de la connaissance, de l'énergie et de l'eau.




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