Dans le cadre du
redéploiement du corps de la garde communale, placée, depuis, sous la tutelle
du ministère de la Défense
nationale, selon un décret présidentiel publié le 26 mai au Journal officiel, le
décret exécutif n°11-353 du 5 octobre 2011, paru dans le JO n°56, a fixé les
conditions et modalités d'octroi des pensions spécifiques d'invalidité aux agents
de la garde communale.
Cette pension est
accordée aux agents dont la capacité de travail est réduite d'une manière
permanente à cause d'une maladie à caractère professionnel liée à sa carrière
et n'ouvrant pas droit à une pension d'invalidité prévue en matière
d'assurances sociales et ne figurant pas dans la nomenclature des maladies
professionnelles ouvrant droit à réparation. Cette pension est calculée en
multipliant le dernier salaire annuel moyen, soumis à cotisation, de l'agent
dans le corps de la garde communale, par le taux de réduction de la capacité de
travail. Et pour prétendre à cette pension d'invalidité, l'agent doit déposer
un dossier auprès de la CNAS
comprenant une demande de pension, le dossier médical portant sur l'invalidité,
sa carte professionnelle ainsi que d'autres documents justifiant son
appartenance au corps de la garde communale et doit patienter au moins 15 jours
avant que la Caisse
ne se prononce sur la recevabilité de sa demande. Dans le cas où cette dernière
est acceptée, l'agent est convoqué pour un contrôle médical dans un délai ne
dépassant pas trente jours à compter de la date de dépôt de son dossier. Si la
décision de la CNAS
ne satisfait pas le demandeur, il peut faire appel en introduisant un recours. Par
ailleurs, le décret exécutif n°11-354, paru dans le même JO, précise les
conditions et modalités d'octroi des pensions de retraite proportionnelles
exceptionnelles au profit des agents de la garde communale qui ne remplissent
pas les conditions pour le bénéfice de prestations de retraite. Cette pension
est donc réservée aux agents réunissant quinze ans de travail au moins sans
conditions d'âge et elle est calculée sur la base de la pension qu'ils auraient
pu obtenir comme s'ils remplissaient les conditions classiques pour une
retraite. Mais elle est suspendue si l'agent en question reprend une autre
activité rémunératrice avant l'âge légal de la retraite.
La garde
communale, créée en 1994 pour appuyer les forces de sécurité contre les groupes
terroristes dans les zones rurales, compte actuellement plus de 90 000 éléments.
Ils relèvent désormais du régime de la contractualisation et sont soumis aux
mêmes dispositions que celles des travailleurs salariés pour la retraite et la
sécurité sociale tout en restant affiliés aux caisses dont ils relèvent.
Au chapitre des
«droits», et outre le volet de la couverture sociale, les personnels de la
garde décédés dans l'exercice de leurs fonctions, lutte contre le terrorisme et
la subversion, sont promus à titre posthume au grade supérieur alors que leurs
ayants droit bénéficient d'un capital décès conformément aux textes en vigueur.
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Posté Le : 17/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com