Algérie

Des pèlerins floués par leur agence de voyages



Ainsi, une centaine de souscripteurs à  l'une des formules du Touring Club Algérie ont eu la désagréable surprise, lors de leur arrivée à  Médine, de ne pas recevoir les prestations de services pour lesquelles ils ont payé. «Le séjour, en demi-pension, nous a coûté à  chacun 1800 euros. Nous étions tout un avion à  relever du Touring Club Algérie», raconte Karim, l'un des passagers. Les ennuis débutent à  l'aéroport lorsque les pèlerins constatent que personne n'est là pour les accueillir. Après des heures d'attente, ils finissent par rejoindre l'hôtel Dar El Naîm. Mais ils ne sont pas pour autant au bout de leurs peines. «Une fois sur place, la réception nous a affirmé qu'aucune réservation n'a été enregistrée à  nos noms. Puis, ils nous ont expliqué que la faute incombait à  l'agence qui ne s'est pas acquittée de la facture», affirme Karim. Il est alors 7h30. Les voyageurs algériens, n'ayant nulle part où aller, doivent attendre dans le hall de réception jusqu'à 21h. «Entre-temps, certains d'entre nous ont voulu se rendre au restaurant de l'établissement afin de se sustenter. Nous nous sommes fait congédier sans ménagement par le personnel, puisque nous n'étions pas locataires !» s'indigne-t-il. A la fin de la journée, la direction de l'hôtel informe la délégation que des chambres leur sont finalement attribuées. Seulement, «ce sont des pièces de 8 m2 que nous devons partager à  trois, parfois plus. Les couches sont des matelas, quelquefois posés à  même le sol», relate Karim. L'on est bien loin des spacieuses chambres single ou double commandées. «Mais le plus triste est de voir des pèlerins de 80 ans devoir dormir sur ces paillasses !» s'attriste-t-il. Devant ce manquement grave aux obligations de l'agence, les Algériens tentent, en vain, de prendre attache avec les responsables de l'agence ainsi qu'avec les autorités. «Les représentants du Touring Club sont venus à  l'hôtel. La seule explication qu'ils nous ont fournie est que ce sont les Saoudiens qui n'auraient pas respecté leurs engagements et qu'ils refuseraient d'exécuter le contrat les liant», explique Karim. Le Touring Club Algérie, malgré de nombreuses tentatives, n'a donné aucune explication quant à  cette situation. Le représentant du ministère des Affaires religieuses et du Wakf à  Médine, Ahmed Saâdi, juge que les hadjis sont dans leur bon droit : «Ils accusent à  raison le Touring Club de négligence. En fait, cette agence semble avoir effectivement réservé des chambres, mais sans le supplément VIP pour lequel les souscripteurs ont payé», assure-t-il. M. Saâdi affirme toutefois que les autorités de contrôle s'engagent à  faire leur possible afin que la situation soit débloquée au plus vite. «Cela fait deux jours que tout le monde nous promet que tout va s'arranger, mais uniquement dans le but de nous calmer, car nous ne voyons rien venir !» objecte Karim.                                                                
 


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